« Souvenez-vous de Moi, Je me souviendrai de vous. »

أعوذ بالله من الشيطان الرجيم
بـسم الله الرحمن الرحيم
بـسم الله الرحمن الرحيم بـسم الله الرحمن الرحيم
بسم الله بسم الله
بسم الله
الله الله الله
ولا حول ولا قوة إلا بالله

« Souvenez-vous de Moi, Je me souviendrai de vous. »

Résumé de l’assise du 26 Octobre 2018 / Jumu’a 16 Safar 1439 [Partie 5] :

Et parmi les particularités du dhikr, se trouve le fait que le dhikr soit fait en vis-à-vis d’un autre dhikr. C’est-à-dire que tu fais du dhikr, et ce faisant un autre dhikr se fait à l’opposé.

Allâh ﷻ dit : « Ainsi, Nous avons envoyé parmi vous un Messager de chez vous qui vous récite Nos versets, vous purifie, vous enseigne le Livre et la Sagesse et vous enseigne ce dont vous n’aviez aucune connaissance. Souvenez-vous donc de Moi, Je me souviendrai de vous. Remerciez-Moi et ne soyez pas ingrats envers Moi ! [1]. »

« Un Messager de chez vous qui vous récite Nos versets… » pense à cela, d’où vient l’emploi de la première personne du pluriel ici ? Est-ce que cela nous renvoie au hâ’ al-hawiya, au wâw al-imân… ou est-ce que cela renvoie à Huwa (ar-Rahmân ar-Rahîm…) ? Pour le savoir, retourne donc à ton cœur et fais-en la Michkâte du hâ’ al-hawiya.

« Un Messager de chez vous qui vous récite Nos versets, qui vous purifie… » or, selon un autre verset : « N’as-tu pas vu ceux qui se déclarent purs ? Plutôt, c’est Allâh qui purifie qui Il veut [2]. »

« …qui vous purifie, qui vous enseigne le Livre… » notez bien : « qui vous enseigne le Livre », et pas « qui vous enseigne le Coran ». Et dans d’autres versets : « Non! Je jure par les orbites (maqâqi’) des étoiles. Et c’est vraiment un serment énorme, si vous saviez. Et c’est certainement un Coran noble, dans un Livre bien gardé [3]. » SubhânAllâh… le Coran se trouve donc dans un Livre ! Mais alors, le Coran… est-il une partie du Livre ? Est-il la base fondamentale du Livre ? Est-il l’introduction du Livre ? Et ce Livre, que contient-il… peut-être qu’il s’y trouve l’Evangile, la Thora, le Zabour, les tablettes, les feuillets, etc… Alors toi, lorsque tu lis le verset dont il est question « qui vous purifie, qui vous enseigne le Livre… », tu vas nous rapporter l’interprétation exotérique de cela et tu affirmeras que le Livre, c’est le Coran. Et nous ne te dirons pas que tu as tort, car de fait, le Coran est un Livre. Seulement ici, tu dois comprendre que la portée du verset va bien au-delà de ce que tu t’imagines.

« …qui vous enseigne le Livre et la Sagesse et qui vous enseigne ce dont vous n’aviez aucune connaissance » …autrement dit, si tu affirmes qu’il s’agit du Coran, le Coran fait partie des choses dont tu as connaissance. Or ici, il est bien question de « ce dont vous n’aviez aucune connaissance ». C’est-à-dire qu’à partir de ce Coran, tu dois nous produire un Livre, afin d’avoir une explication claire et développée (bayân) du Coran. Quant à la récitation de ses mots et de ses versets, cela ne sort pas du domaine du Coran lui-même. Pour pouvoir parler du Livre, il faut se référer à la compréhension du développement de ses versets (bayân) dans les orbites (mawâqi’) des étoiles.

De là, vas donc trouver ceux qui prétendent que la parole suivante est un Hadîth : « Ceux qui lisent dans les étoiles (mounajjim) mentent, même si parfois ils tombent juste. »
Premièrement, ceci n’est pas un Hadîth, et en aucun cas tu ne peux établir qu’il s’agit d’un Hadîth, quand bien même on te jetterait dans un broyeur pour faire de toi de la chair à saucisse ! Cela n’est justifiable d’aucune manière.

Au contraire, notre Seigneur ﷻ dit : « Et c’est par l’étoile qu’ils trouvent la guidée [4]. » et Il dit : « Non ! Je jure par les orbites (maqâqi’) des étoiles. Et c’est vraiment un serment énorme, si vous saviez [5]. » « si vous saviez »… c’est-à-dire que si le Seigneur te le permettait, tu pourrais savoir à quel point ce serment est énorme, tu pourrais connaître la valeur et la réalité de l’orbite de l’étoile… mais évidemment, du haut de ton ignorance, tu te rattaches de toutes tes forces et tu brandis que « Ceux qui lisent dans les étoiles (mounajjim) mentent, même si parfois ils tombent juste. »

 » …et qui vous enseigne ce dont vous n’aviez aucune connaissance. Souvenez-vous (dhikr) donc de Moi, Je me souviendrai de vous. » Regarde, et prête bien attention ! Quand est-ce qu’est venu « Souvenez-vous donc de Moi, Je me souviendrai de vous. » : après l’enseignement du Livre, de la Sagesse, et de ce dont tu n’avais aucune connaissance ! C’est alors seulement que tu atteindras et que tu saisiras le sens profond et la Haqiqa du dhikr, en vis-à-vis de Celui qui est évoqué. Quant à ton dhikr que tu pratiques sans que le dhikr du Seigneur n’y soit mis en vis-à-vis, c’est un dhikr que tu pratiques sans aucune connaissance de ces choses.
Quand est-ce que tu atteindras cette compréhension ?
Lorsque tu connaîtras le sens du Livre, de la Sagesse, et lorsque tu auras reçu l’enseignement de ce dont tu n’avais jusque-là aucune connaissance. Alors, et alors seulement, si tu Le mentionne, Il te mentionne (dhikr).

 » Souvenez-vous (dhikr) donc de Moi, Je me souviendrai de vous. Remerciez-Moi, et ne soyez pas ingrats envers Moi. »
Pour résumer, c’est donc au travers de ces deux versets que l’on comprend dans quelle mesure le dhikr est opposé ou mis en vis-à-vis avec un autre dhikr. C’est donc ainsi que Allâh fit grâce aux communautés précédentes en suscitant parmi eux des Messagers et des Prophètes afin de leur enseigner ces choses : cette Sagesse, ce Livre, et ce dont ils n’avaient auparavant aucune connaissance. Et de même, Allâh ﷻ fit grâce aux gens de cette communauté, la communauté de sayidina al-Mustafa ﷺ, en y suscitant chaque siècle quelqu’un pour revivifier cet enseignement, cette Sagesse… quelqu’un qui enseigne le dhikr. Quelqu’un qui s’adresse le rappel (dhikr) à lui-même ainsi qu’à autrui… et peut-être s’agit-il ici du sens de « Souvenez-vous donc de Moi, Je me souviendrai de vous. » C’est-à-dire qu’il enseigne le dhikr à autrui afin de s’évoquer Lui-même.

A chaque époque est suscité un Shaykh d’entre les Shouyoukh éducateurs, qui sont les gens de l’Arbre béni et Lumineux, les gens de la chaîne d’or, qui vont purifier et corriger les gens de ces défauts et de ces défaillances inhérentes à eux-mêmes et qui les maintiennent éloignés de la connaissance de ce Livre, de cette Sagesse, et de cette Science qui demeurait jusque-là pour eux totalement inconnue.
Grâce au Shaykh, les gens sont ainsi en mesure d’accéder à la Présence divine et à la contemplation de la Toute-Puissance du Créateur ﷻ, leur faisant découvrir la Sagesse divine ainsi que des sciences toutes plus extraordinaires les unes que les autres, comme le dit sayiduna al-Mustafa ﷺ : « Ce que nul œil n’a vu, ni nulle oreille entendue. »
Et c’est encore ce Shaykh qui leur ouvrira les portes des compréhensions stockées… car effectivement, les compréhensions sont stockées. Lorsque s’ouvre la porte de la base fondamentale de ces compréhensions, tu comprends d’un seul coup ce que tu avais auparavant l’habitude d’entendre et de lire, mais sans jamais rien en saisir. C’est de cette manière que tu percevras les secrets dans lesquels tu nages depuis toujours.

Le Shaykh est ainsi donc celui qui transmet l’insondable Secret divin, celui qui enseigne aux gens ce dont ils n’avaient auparavant aucune connaissance. Une connaissance exclusivement nouvelle, dont tu ne soupçonnais d’aucune manière l’existence. Quant à la connaissance que tu es capable de désigner ou à laquelle tu te réfères, c’est quelque chose que tu connais, quand bien même tu ne serais pas devenu spécialiste de la discipline.

Lorsque le Shaykh t’enseigne ce dont tu ne soupçonnais même pas l’existence, c’est comme si tu accédais à un tout nouveau lien (wasl) avec le divin. Voilà pourquoi le Vrai ﷻ dit : « Souvenez-vous donc de Moi, Je me souviendrai de vous. »

« Souvenez-vous de Moi » par vos esprits, par vos secrets… « Je me souviendrai de vous » en vous permettant de faire entièrement abstraction de toute tendance, de tout penchant, de toute passion déviant vers ce qui est bas et vil, et en vous plongeant en état de Présence totale, exclusive et éternelle avec le Créateur ﷻ… jusqu’à ce que tu deviennes toi-même la langue du Seigneur, et que tu nous informes à Son sujet, devenant ainsi l’interprète de la prééternité, au sein-même du monde créé et fini.

Alors, effectivement, tu pourras affirmer : « Mon cœur m’a informé au sujet de mon Seigneur. » Et lorsque je te demanderai de me rapporter des preuves justifiant une telle prétention, tu me répondras : « Regarde le bayân que constitue cet univers », ou tu diras « Regarde ce que dit le Créateur dans Sa Parole, ce bayân explicite se trouvant dans son Livre bien gardé (kitâb al-maknoûn) », parce que ton cœur aura atteint l’état de pureté requis pour pouvoir toucher ce Livre bien gardé [6], et parce qu’il aura appris le Coran directement du Miséricordieux : « ar-Rahmân, Il a enseigné le Coran, Il a créé l’Homme, Il lui a enseigné le bayân [7]. »

C’est ainsi donc que tu seras devenu du nombre des gens du bayân, c’est-à-dire de ceux qui ont le développement et la compréhension détaillée du Coran. Si en revanche tu comptes parmi les gens de l’insouciance, alors tu es de ceux qui apprennent le Coran auprès des êtres humains… et dans ce cas, on ne dit pas de toi que tu as appris le Coran, mais plutôt que tu l’as mémorisé. Tu as mémorisé et retenu les mots du Coran, de sorte que ta langue soit en mesure de les restituer exactement de la manière que l’on t’a inculquée.

C’est la raison pour laquelle la mise en application de « Lis, par le Nom de ton Seigneur qui a créé [8]. » ne consiste pas en la simple répétition de ces mots. S’il s’était agi simplement de répéter, le verset nous aurait dit quelque chose comme « Répète de la même manière que je le fais… ». Or ici, le verset comporte l’ordre : « iqra’ », c’est-à-dire lis et comprends, assimile ce que tu lis. Quand tu lis le journal, l’objectif de ta lecture n’est pas de déchiffrer les lettres et réciter à voix haute l’article ! Le but, c’est que tu comprennes et que tu sois capable de nous expliquer, de nous donner un résumé de l’information que tu as pu trouver dans le journal ! A ce moment-là oui, on pourra dire que tu as effectivement lu le journal. Si tu lis un livre, tu dois être capable de me raconter à la fin de quoi parle ce livre. Dès lors, on pourra s’accorder sur le fait que tu as bien lu ce livre.

Voilà donc le sens de « iqra’ ». Alors toi qui affirmes avoir lu le Nom divin… donne-moi une explication qui résumerait ce que tu as pu saisir du Nommé. Voilà à quoi renvoie la Lecture du Nom. La Lecture du Nom, ce n’est pas de restituer ce que tu as entendu de la bouche de ton enseignant. Et subhânAllâh… à partir du moment où l’on a commencé à détailler le sens des lettres du Nom divin, la première, puis la deuxième, puis la troisième, puis la quatrième… tout le monde s’est mis à nous pointer du doigt et à nous renier.

« Souvenez-vous donc de Moi, Je me souviendrai de vous… » : Je vous ferais alors bénéficier de la perpétuelle contemplation de la Présence « …Remerciez-Moi » pour Mes grâces et Mes bienfaits « …et ne soyez pas ingrats envers Moi. » en vous reposant sur autre que Moi. Car si vous vous reposez sur autre que Moi, alors vous serez privés de Mon soutien et de Mon aide, car vous M’aurez dès lors associé à ce qui n’est que fana.

Voilà pourquoi, lorsque tu viens nous parler du flux de Lumière circulant au sein d’une contingence apparente et matérielle, tu te dois de t’exprimer au travers d’un discours traitant de l’inconnaissable (ghayb)… c’est-à-dire que tu es plongé dans un état de contemplation (mouchâhada), puis de méditation, et enfin seulement tu exprimes ce que tu as expérimenté. En revanche, si tu te mets à parler alors que tu n’as jamais cessé de ne voir et de ne considérer que ces contingences apparentes et matérielles, alors c’est comme si tu avais associé la forme physique à son Créateur.

En ordonnant à Ses serviteurs de Le remercier, Il leur ordonne en réalité la patience, au travers du fait qu’Il est son frère en opposition à lui. « al-Mou’min est le miroir de son frère. » Donc si la forme opposée vient avec le Nom ach-Chakoûr (Celui qui remercie), alors il doit trouver en vis-à-vis, dans le miroir, le Nom as-Saboûr (le Patient).

Cela, nous l’avions étudié lorsque nous traitions du cœur Chou’aybien, présentant toujours un Nom mis en vis-à-vis de son opposé. C’est ainsi que se présente le miroir : le miroir est le point central, et il te donne ton opposé ou ton vis-à-vis, qui n’est autre que ton frère dans le cheminement. Ainsi, si tu dois te montrer reconnaissant, en Le remerciant lorsque tu te trouves touché par Son bienfait, tu te dois aussi de faire preuve de patience lorsque tu es touché par l’épreuve. Il ne s’agit pas de Le remercier lorsque tu es à l’aise, et de perdre toute mesure et toute retenue dès que l’épreuve te touche.

Allâh dit dans le verset suivant : « Ô croyants ! Cherchez secours dans la patience et dans la prière. Certes, Allâh est avec les patients [9]. » C’est-à-dire que cette prière, elle est lourde… pas lourde en elle-même, mais plutôt en ce qui se passera autour de toi dès lors que tu te consacreras à son accomplissement. Si tu ne fais pas preuve de patience, tu ne pourras pas goûter au bienfait de la prière. Son goût n’est accessible que dans la mesure où tu serais patient et endurant dans son accomplissement comme il se doit. Alors, et alors seulement, tu comprendras le sens de la Parole prophétique « Apaise-nous par elle, ô Bilâl [10]. » (c’est-à-dire, apaise-nous par elle en faisant l’adhan).

La saveur, ou l’apaisement suscité par la prière ne te sera accessible qu’après avoir goûté à la patience et à l’endurance en elle. Si en revanche tu t’y présentes avec paresse, nonchalance, l’esprit préoccupé par autre chose… alors tu ne peux en percevoir évidemment aucun goût.

« Ô croyants… » ô toi qui a la foi en cette Voie qu’emprunte l’élite spirituelle
« cherchez secours… » dans le cheminement au sein de notre Voie et dans la contemplation de nos Lumières sanctifiées
« …dans la patience… » vis-à-vis de ce qui répugne aux nafs, à savoir le délaissement et l’abandon de ses penchants et de tout ce sur quoi elles étendent leur influence. Si tu n’agis pas de la sorte, si tu ne fournis pas cet effort, alors tu ne pourras pas perdurer dans cette Voie.
« …et dans la prière (salât)… » la salât désigne ici le lien (silat) perpétuel établi par le cœur étant parvenu à l’état de Présence de l’Omniscient.
« Certes, Allâh est avec les patients. » en leur accordant Son soutien, Son appui, en manifestant en eux les Lumières du Tawhîd.

« Et ne dites pas de ceux qui sont tués dans le sentier d’Allâh qu’ils sont morts. » ne dites pas de ceux que vous voyez avoir tué leur nafs par l’humiliation et l’état d’indigence, afin d’aller à l’exact opposé de ce à quoi elle aspire, en l’avilissant et en réduisant à néant toutes ses perspectives de satisfaction… ceci dans le but de la faire retourner à sa Haqiqa première. Ne dites donc pas de ceux-là qu’ils sont morts.

« Au contraire ils sont vivants, mais vous n’en avez pas conscience. » C’est pour cela que tes proches viennent et te disent : « Pourquoi tu t’imposes tout cela, n’est-ce pas exagéré ? Qu’est-ce que tu espères ? Tu crois que tu vas devenir le ‘Omar de ce temps !? »
Lorsque tu entends de tels propos, sois certain que la personne qui les prononce est noyé dans l’insouciance la plus totale. C’est la ghafla en personne qui s’adresse à toi.

« Pourquoi tu te fatigues autant… Pourquoi te lèves-tu si tôt… Pourquoi… » comme s’il avait peur pour toi. Au contraire ! Il devrait t’encourager, te dire des choses comme « Qu’Allâh accepte et soit satisfait de toi » car tu as fait revivre une Sunna qui avait disparu.

Mais non : « Pourquoi tu jeûnes, qu’est-ce que c’est que ce wisâl, c’est le Messager d’Allâh ﷺ qui faisait cela et nul autre que lui n’a à le pratiquer… Toi, cela ne te concerne pas, tu te fatigues pour rien, tu t’imposes des choses que tu ne devrais pas t’imposer…
Et puis qu’est-ce que c’est que cette derbala ? Tu peux tout aussi bien connaître Allâh en portant un short et en allant à la plage ! Tu dois vivre en accord avec la société, en accord avec ton temps, ne pas aller à l’encontre de ce qui est communément admis… »
Voilà donc la ghafla en personne qui te parle. Et c’est exactement ça qui se passe, dans la Tariqa.

 » ceux qui sont tués dans le sentier d’Allâh » que veut dire le fait d’être tué dans le sentier d’Allâh ?
Cela renvoie à ceux qui ont tué leur nafs dans le suivi de la Voie des gens de l’élite spirituelle. Tel est le sentier d’Allâh, la corde solide, établissant le lien de l’esprit avec l’esprit, le secret avec le secret… jusqu’à parvenir au Seigneur de l’esprit et des secrets. Et si tu ne fournis pas d’efforts pour contredire ta nafs, si tu ne pratique pas avec patience et endurance le dhikr et si tu ne fais pas face à toute la lourdeur et aux difficultés qui l’accompagnent… tu ne parviendras jamais au but. Si tu t’imagines que les choses vont te tomber du ciel, qu’un beau jour tu recevras un cadeau : « te voilà Prophète ou Messager… » évidemment non.

Déjà, tu ne vis pas à l’époque des Prophètes ni des Messagers. Tu vis à l’époque de « Fais les efforts nécessaires et tu recevras en vision tout ce qu’il y a de meilleur. », comme le disait sidi al-‘Alawiy (rahimahullâh). Si tu fournis les efforts, tu reçois la vision. Pas d’effort, pas de vision.

Certains disent « Moi je fais beaucoup de dhikr, mais je ne vois rien… » considère donc le manque de adab dont tu fais preuve tout au long de ta journée. Tu fais peut-être du dhikr la nuit, mais la journée tu commets des fautes de adab. Tu te montres endurant la nuit, mais le jour tu ne te montres pas patient dans les épreuves qui t’affectent. Ainsi, évidemment, tout le travail que tu fournis la nuit, tu le réduis à néant dans la journée qui suit. Or le Seigneur n’est pas Seigneur le jour ou la nuit… Il est avec toi où que tu sois. Tu te dois donc de goûter et savourer cette Présence divine à chaque instant. Ne projette pas de faire des choses mauvaises, plutôt fais en sorte de corriger tes erreurs. Travaille au wasl, et non pas au fasl.


[1] Sourate al-Baqara, versets 151 et 152.
[2] Sourate an-Nisâ’, verset 49.
[3] Sourate al-Wâqi’a, versets 75 à 78.
[4] Sourate an-Nahl, verset 16.
[5] Sourate al-Wâqi’a, versets 75 et 76.
[6] « Et c’est certainement un Coran noble, dans un Livre bien gardé, auquel n’ont accès que les purifiés. » [s56.v77/79]
[7] Sourate ar-Rahmân, versets 1 à 4.
[8] Sourate al-‘Alaq, verset 1.
[9] Sourate al-Baqara, verset 153.
[10] Rapporté par Abou Dawoud.

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