Je jure par Allâh que tu connais ta réalité intérieure. Tu as une pleine et parfaite connaissance de ta nafs ! Il te suffit simplement de méditer et de faire une petite introspection. Si tu es un ‘Arif, tu sais que tu es effectivement un ‘Arif. Si tu es un aimé d’Allâh, tu sais que tu es un véritable aimé d’Allâh. Et si tu es un traître, tu sais parfaitement au fond de toi que tu es un traître !
Sayiduna al-Mustafa ﷺ le voyait (l’Arbre) par la réalisation de l’Existence véritable, non pas par ses propres yeux mais plutôt par les yeux d’Allâh. Et c’est ainsi qu’il vit le Vrai manifesté sous sa forme.
Dans le premier verset, Allâh –ta’ala- jure par l’Etoile lorsqu’elle "hawa", que l’on traduit ici par descendre, mais si l’on se penche davantage sur le sens de ce mot dans la langue arabe on constate qu’il renvoie soit à l’action de disparaitre (gharaba), à l’instar du soleil qui disparaît au crépuscule…
Puis le cœur du Prophète ﷺ fut lavé, afin qu’il ne demeure en lui aucune part pour le Shaytân. Or la particularité du Shaytân est justement de se déplacer dans le corps humain partout où passe le sang. Ce faisant, il peut s’installer dans une articulation, ou bien dans une veine, faisant de cet emplacement comme un château pour lui, depuis lequel il dirige et contrôle cette partie du corps. Tu vois ainsi certaines personnes atteintes de possession (mass) se plaindre de douleurs dans telle ou telle partie du corps, le pied, l’épaule ou autre : il s’agit là de l’emplacement choisit par ce Shaytân.
Le lâm fut nommé lâm al-qabd (le lâm de l’oppression, ou le lâm qui s’empare) du fait qu’effectivement il s’empare des esprits. Il ne représente pour le cheminant rien d’autre que l’Ange de la mort lui-même… bien évidemment, jamais le disciple n’acceptera cette mort totale et absolue.