As-tu déjà communiqué avec les choses qui t’entourent ?

أعوذ بالله من الشيطان الرجيم
بـسم الله الرحمن الرحيم
بـسم الله الرحمن الرحيم بـسم الله الرحمن الرحيم
بسم الله بسم الله
بسم الله
الله الله الله
ولا حول ولا قوة إلا بالله

As-tu déjà communiqué avec les choses qui t’entourent ?

Résumé de l’assise du 05 Octobre 2018 / Jumu’a 25 Muharram 1439 [Partie 5] :

Pour poursuivre sur l’exemple de sayidina al-Mustafa ﷺ … que veut dire le fait qu’il ait eu l’habitude d’aller et venir à la grotte de Hira, sans cesse, tous les jours ?
Savait-il alors qu’il allait y recevoir la révélation divine ?

Non. Il n’avait aucune connaissance de cela, et ce malgré que Allâh l’ait honoré d’une multitude de choses, depuis son plus jeune âge. Seulement, jamais il n’en fit part… jusqu’à ce que lui en vienne l’Ordre du Seigneur ﷻ.

Par exemple, il avait l’habitude de saluer les choses sur son chemin. Il passait le salam aux arbres et aux pierres… et il en percevait le tasbîh en retour, sans toutefois le comprendre. Parce que c’est ce dont nous a informé le Seigneur : « Et il n’existe rien qui ne célèbre Sa gloire (tasbîh) et Ses louanges. Mais vous ne comprenez pas leur façon de Le glorifier [1]. »

A partir du moment où sayiduna al-Mustafa ﷺ saluait les arbres et les pierres, c’est bien qu’il était parvenu à établir un lien entre lui et l’ensemble du monde qui l’entourait, évidemment au travers d’un dhfikr perpétuel. Seulement, il n’en a pas informé les gens. Il ne s’est pas rendu auprès d’eux pour leur dire « J’entends le salâm, ou le tasbîh, ou le tahlîl, ou le takbîr de telle et telle créature… » Il a au contraire gardé cela pour lui-même. Et il s’est mis à chercher, pour en savoir plus, finissant par choisir l’isolement total, afin de pouvoir explorer et aller au bout de cet état intérieur qui était le sien et qu’il vivait au quotidien.

Par exemple, quel que soit l’endroit où il se rendait, un nuage le suivait et lui faisait de l’ombre. Il y avait donc bien quelque chose, une relation, un lien entre lui et ce milieu dans lequel il vivait. Il avait parfaitement conscience de cela, mais jamais il n’en fit part à qui que ce soit… jusqu’à ce que vint à lui sayiduna Jibrîl (‘alayhi s-salâm). Evidemment, ce ne fut pas quelque chose de simple. Ce fut au contraire une expérience qui le laissa abasourdi, terrifié, horrifié, voulant prendre la fuite. Il n’était donc pas prêt, il ne s’attendait pas à recevoir une telle chose. Malgré que depuis toujours il interagissait avec la création, pendant 40 ans…

Et toi, as-tu déjà connu quelque chose de similaire à cela ?
As-tu déjà pris la peine de prendre conscience des choses qui t’entouraient ?
As-tu déjà songé à interagir avec elles ?
Est-ce que quelque chose t’a déjà parlé… ou bien as-tu déjà parlé à quelque chose ?

Non, jamais de la vie ! Parce que tu as peur des gens. S’ils te voyaient parler avec un objet, on dirait de toi que tu es fou.
Et bien non, au contraire, tu te dois de faire l’effort d’élargir ta compréhension et tes perceptions. Elargis la portée de ton intellect dans ce domaine. Puis, isole-toi, et attends qu’un signe te parvienne du Seigneur. Un signe fondé sur la Vérité du Seigneur ﷻ. Bienvenue à sayidina Jibrîl (‘alayhi s-salâm). Et dès lors : « Lis ! ». S’il ﷺ avait su ce qu’il se passait alors, dès le départ, il aurait lu. Il n’aurait pas répondu « Je ne suis pas de ceux qui savent lire. » « Lis ! » « Je ne suis pas de ceux qui savent lire. » « Lis ! »« que dois-je lire ? » C’est de cette manière que débuta l’apprentissage, par l’accomplissement d’actes vertueux (sâlih).

Quant au fait de penser, réfléchir, produire des choses mais sans accompagner cet effort par le dhikr, alors nous ne pouvons pas accepter cela de toi. Si tu pratiques le dhikr et que te parvient un signe divin, accompagné de résultats sur le plan de la réflexion, alors oui tu peux parler.

Tout cela, par quoi cela te parvient-il ?
Cela te parvient au travers du suivi du athar. Tu suis ce athar, mais sans en connaître ni en saisir le athar. Tu n’as donc en rien profité de ton cheminement. Si au moins, pour commencer, tu avais atteint une certaine science du monde qui t’entoure, et si quelque chose de ces états spirituels t’était parvenu, Allâh t’aurait alors accordé l’établissement d’un lien (wasl).


[1] Sourate al-Isrâ’, verset 44.

Suivez-nous sur les réseaux

Dernières publications

Les livres du Shaykh