Toute science qui ne mène pas à l’Islam est ténèbres

بسم الله الرحمن الرحيم
و الصلاة و السلام على أشرف المرسلين
و على اله و اصحابه أجمعين

Toute science qui ne mène pas à l’Islam est ténèbres

Résumé de l’assise du 30 Mars 2018 / Jumu’a 12 Rajab 1439 [Partie 4] :

[…]
Disions-nous, la crainte de Celui dont on ignore tout est inconcevable. Et c’est à partir de là que se précisent les caractéristiques apparentes de la Science véritable, la Science qui mène à la réalité de l’adoration. Cette Science est la Science descendue de la part de l’Omniscient et Sage vers Ses serviteurs, par l’intermédiaire de Ses Prophètes et Messagers. En aucun cas tu ne peux affirmer que la Science parvient à l’Homme sans l’intermédiaire des Prophètes ni des Messagers. « Et Il enseigna à Adam tous les noms [1] », c’est-à-dire la synthèse absolue de la Science et de toutes ses filières et ramifications, tout cela revint à Adam (‘alayhi s-salâm).

Quant à ce qui a pu parvenir à ta compréhension personnelle, c’est ton propre effort, ce que tu as établi toi-même, de même que le firent les athées, les agnostiques, les gens qui défendent al-houloul et al-ittihâd (le fait que le divin se soit mélangé ou uni à Sa création), etc. D’où est venu tout cela ?
C’est venu de la nafs vile et basse, c’est venu de pensées apparues et travaillées sans dhikr, ou encore du suivi aveugle et du conformisme sans aucune compréhension de ce qui est fait…

Alors évidemment, Allâh ﷻ a des Prophètes et des Messagers que nous connaissons… et d’autres que nous ne connaissons pas… l’Islam étant ce qui réunit et complète les domaines spirituels (Hadra) de l’ensemble des Prophètes et Messagers, avec leurs filières et leurs ramifications spécifiques. Cela ne veut pas dire qu’avant le Prophète ﷺ, les gens n’avaient pas de religion, au contraire : il y avait des religions célestes, venant avec le Tawhîd du Créateur ﷻ. Seulement les gens qui succédèrent aux Prophètes ne se basèrent pas sur le naba’ de ceux dont ils se réclamaient. Plutôt, ils falsifièrent et altérèrent les enseignements divins sur base des états vils (soufli) provenant de Iblis le maudit. L’Islam fut entièrement descendu, parfaitement parachevé, depuis le premier Livre révélé jusqu’au dernier, le Coran, qui les réunit tous. De sorte que de nos jours, celui qui veut lire la Thora, l’Evangile ou le Zabour, il doit simplement s’en référer au Coran. Car toutes les révélations furent réunies dans le Coran, par et pour le maître des fils d’Adam, sans orgueil. Telle est la science de la religion, ou dit autrement la science qui mène à la Haqiqa de la religion.

Si tu prétends avoir une science, que ce soit en médecine, en mathématiques, en physique ou autre… tu dois en établir les règles par le Coran et la Sunna. Alors seulement, nous considérerons ta discipline comme une science à part entière, basée sur des signes clairs révélés au maître des Messagers ﷺ. Si en revanche ta discipline n’est basée que sur tes passions, alors il ne s’agit que de théories, et on ne prendra pas cela comme science véritable.

La religion vient toujours pour corriger ce vers quoi nous mènent les intellectuels et les penseurs qui établissent, l’une après l’autre, des théories sans aucun fondement viable. Quant aux véritables sciences, elles doivent nécessairement mener ceux qui s’y consacrent à la Science des Secrets, par laquelle l’individu saisira la Toute-Puissance du Créateur ﷻ. C’est alors qu’il prendra conscience de sa faiblesse et de la faiblesse de son raisonnement, et du même coup qu’il réalisera le plein état de servitude (‘ouboudiya), à la mesure de sa réalisation de la Seigneurie (rouboubiya) de notre Créateur ﷻ. Peu importe le domaine et la discipline scientifique étudié, il doit obligatoirement mener, d’une manière ou d’une autre, à la réalité ésotérique, la Haqiqa qui ne saurait se trouver ailleurs que dans la religion.

Voilà pourquoi, lorsque le disciple rédige son dossier dans la Tariqa… certains ici étudient les Noms divins, certains étudient les Awfâq, ou le Secret des Lettres, ou le flux ésotérique des couleurs, ou ce qui se réfère aux étoiles et aux galaxies, ou les Noms syriaques, etc… il y a une multitude de disciplines différentes, chacun se spécialisant dans une… seulement le But reste le même pour tous : il s’agit du Nom « Allâh ». Toutes ces filières de la Science ésotérique se rejoignent en un même domaine : la Lecture du hâ, du lâm, du lâm et du Alif : « Allâh ». A ce moment-là, il n’y a pas de problème, tu peux tout à fait te consacrer et plonger dans cette filière de la Science, tant que cela ne te détourne pas du But véritable : Allâh ﷻ. Si en revanche l’étude d’une science t’éloigne du Tawhîd et de l’adoration du Seigneur, alors cette science est défaillante, elle n’est pas fondée sur la Loi divine. Et lorsque nous disons que cette religion a une Haqiqa, une réalité ésotérique… et bien la Loi divine (Chari’a) en constitue la Porte. C’est-à-dire que c’est par la Loi et selon son état de conformité à elle que le cheminant pourra recevoir et bénéficier des flux de cette Haqiqa.

Par extension, on peut établir que toute science qui ne mène pas à l’Islam est ténèbres. Parce que si en l’apprenant, ta vie tourne au n’importe quoi, si cette science t’éloigne du Livre d’Allâh et de l’entretien du lien avec ton Seigneur ﷻ, c’est bien que tu as plongé dans un océan de ténèbres, entassées les unes au-dessus des autres. Tu deviens de ceux qui ont tout perdu, tu n’as plus rien avec quoi tu te présenterais devant le Seigneur ﷻ.

Au contraire, si la filière étudiée te mène au Tawhîd, si elle est fondée sur le Coran et la Sunna, alors cette discipline te permettra d’acquérir une connaissance (ma’rifa) supplémentaire et établira un lien entre toi et ton Seigneur ﷻ. Tu auras dès lors gagné dans la vie d’ici-bas comme dans la vie future… par exemple, tu étudies les mathématiques, et par cette discipline tu réalises le Tawhîd d’Allâh ﷻ, ou la physique, ou autre… par contre si tu étudies une science qui n’a aucune base sacrée, comme la sorcellerie ou autre… à quoi cela va-t-il te mener ? Évidemment, cela ne te mènera qu’aux ténèbres, aux choses basses et viles (soufli), et tu n’en gagneras rien, ni ici-bas, ni dans l’au-delà, quand bien même de grandes quantités d’argent circuleraient entre tes mains.

…à suivre…


[1]                     Sourate al-Baqara, verset 31.

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