Hadra de la Noubouwa : Le degré de la pérennité (khouloûd)

بسم الله الرحمن الرحيم
و الصلاة و السلام على أشرف المرسلين
و على اله و اصحابه أجمعين

Assise du Shaykh Educateur Sidi Mohamed Faouzi al-Karkari –radiAllâhu ‘anhu-
Cours du Vendredi 21 Novembre 2014

Hadra de la Noubouwa :
Le degré de la pérennité (khouloûd)

Sache, qu’Allâh illumine ton cœur par Sa Lumière Sanctifiée, que nous allons à présent parler de la Hadra des Prophètes de manière générale. Les cours de cette Hadra seront donc en quelque sorte un résumé de ce qui est spécifique aux Prophètes dans le maqâm du Alif, sachant que le Alif est constitué de trois points alignés et fondateurs. Sa partie supérieure est spécifique à la Hadra de la Risâla, sa partie inférieure concerne la Noubouwa, quant à sa partie médiane elle revient à l’isthme de la Wilâya. Et comprends bien que si tout Prophète est nécessairement un Saint (Waliy), l’inverse n’est pas toujours vrai.

Afin de rendre ceci plus compréhensible par rapport au cheminement même le long des différents degrés du Nom divin (« Allâh »), nous dirons : Le cheminant (sâlik) débute la lecture des différents degrés du Nom divin en accédant aux saveurs de l’expérience spirituelle qui le font entrer dans le hâ’ al-hawiya. Ceci se réalise au terme de nombreux efforts sur la nafs, jusqu’à ce qu’il la trouve totalement anéantie, à l’instar de toutes autres créatures, et alors se manifeste à lui la subtilité du Secret fluant en toute chose. Le cheminant disparaît alors face aux Lumières de « Huwa », et s’il persiste et continue à fournir les efforts nécessaires dans ce maqâm, alors lui est dévoilé le soleil du lâm al-qabd qui lui fait connaître la réalité du centre du hâ’, centre par lequel le cercle put prendre forme et grâce auquel il put apparaître. Ce Point central n’aura de cesse de se manifester à sa vue, au point de ne plus jamais en être voilé, et lorsque le cheminant réalisera la résignation parfaite et totale à « Lahu », faisant de ce dernier la Qibla de son esprit et de son cœur… jusqu’à ce que lui apparaissent les sens profonds du lâm al-‘ichq, par l’intermédiaire d’une annihilation par Amour passionnel en Lui. Alors, le cheminant devient « lillâh » et c’est à Lui qu’il retourne, goûtant aux sens profonds de « A Allâh nous appartenons, et c’est vers Lui qu’est le retour ». Si il assimile parfaitement ce degré et comprend les sens ésotériques, les réalités et les manifestations de « lillâh », alors les indications de la Jonction (Wasl) se présentent à lui, et il se voit projeté dans l’océan des Noms de Beauté divine (jamâl), parmi lesquels il nagera épris de joie et d’allégresse. Après quoi il retournera à l’océan de la Scission (Fasl) où il goûtera à la réalité des Noms de Majesté (jalâl)… et le véritable serviteur se doit de Connaître son Seigneur dans le Jamâl aussi bien que dans le Jalâl, c’est-à-dire dans l’aisance aussi bien que dans la difficulté, de manière à ce que le cercle de sa compréhension soit complet. C’est ensuite au cœur même de la Scission que le cheminant devra trouver la Jonction, car le véritable Connaissant par Allâh, c’est celui qui parvient à trouver la vie au plus profond de la mort.

En ce sens, sayiduna al-Hallâj (radiAllâhu ‘anhu) dit alors qu’on s’apprêtait à l’attacher au gibet :

Tuez-moi ô mes fidèles camarades
Car dans mon exécution se trouve ma vie

Ma mort c’est de continuer à vivre
et ma vie, c’est de mourir

Lorsque le cheminant parvient à trouver la Jonction au cœur même de la Scission, il se voit alors projeté par cette dernière jusqu’à l’isthme de la Sainteté (Wilâya), et peut alors percevoir les flux spirituels émanant des Prophètes. Selon Anas (radiAllâhu ‘anhu), le Messager d’Allâh (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) a dit : « La terre ne sera jamais vide de quarante hommes semblables à l’intime du Miséricordieux, et c’est par eux que (les gens) recevront la pluie et qu’ils vaincront. Aucun d’entre eux ne meurt sans que Allâh ne le remplace par un autre ». Qatâda dit : « Nous ne doutons pas du fait que al-Hassan fait partie d’eux. » Al-Hâfidh Abou l-Hassan al-Haythamiy dit dans son Majmou’ al-Zawâid : sa chaîne de transmission est bonne (Hassan).

Et dans un autre Hadîth, selon ‘AbdAllâh ibn Mas’oûd (radiAllâhu ‘anhu), le Messager d’Allâh (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) a dit : « Allâh –‘azza wa jall– a dans la création trois-cents (êtres) dont les cœurs sont à l’image du cœur de Adam (‘alayhi s-salâm). Et Allâh a dans la création quarante (êtres) dont les cœurs sont à l’image du cœur de Moussa (‘alayhi s-salâm), et Allâh a dans la création sept (êtres) dont les cœurs sont à l’image du cœur de Ibrahim (‘alayhi s-salâm), et Allâh a dans la création cinq (êtres) dont les cœurs sont à l’image du cœur de Jibrîl (‘alayhi s-salâm). Et Allâh a dans la création trois (êtres) dont les cœurs dont à l’image du cœur de Mikâïl (‘alayhi s-salâm). Et Allâh a dans la création un (être) dont le cœur est à l’image du cœur de Isrâfîl (‘alayhi s-salâm). Si l’être (unique) vient à mourir, Allâh le remplace par l’un des trois. Si l’un des trois vient à mourir, Allâh le remplace par l’un des cinq. Si l’un des cinq vient à mourir, Allâh le remplace par l’un des sept. Si l’un des sept vient à mourir, Allâh le remplace par l’un des quarante. Si l’un des quarante vient à mourir, Allâh le remplace par l’un des trois-cents. Et si l’un des trois-cents vient à mourir, Allâh le remplace par une personne du commun. Par ces gens, on fait revivre, on fait mourir, ou fait pleuvoir, on fait pousser, et par eux aussi les calamités sont repoussées. » On demanda à ‘AbdAllâh ibn Mas’oûd : « Comment ça, par eux on fait revivre et on fait mourir ? » Il répondit : « Parce qu’ils demandent à Allâh d’agrandir la communauté, et elle grandit. Ils invoquent contre les tyrans, et ils sont anéantis. Ils demandent la pluie et elle tombe, ils implorent et la terre fait pousser pour eux. Ils supplient, et par eux les calamités sont repoussées. » [Hadîth relaté par ibn ‘Asâkir]

La Prophétie (Noubouwa) est une fonction divine que Allâh –ta’ala– attribue à qui Il veut d’entre Ses serviteurs, par un choix et une élection qui Lui reviennent entièrement. Ainsi, ce serviteur est envoyé à la création afin de guider les gens vers le chemin de la bonne guidée et de la Proximité divine. Quant au Messager (Rassoûl), il s’agit d’un homme suscité par Allâh –ta’ala– et dont la mission consiste en le fait d’établir une nouvelle Loi divine, contrairement au Prophète qui ne fait que confirmer la Loi préétablie par le dernier Messager. Le Prophète est infaillible et divinement protégé de tout péché, soient-ils mineurs ou majeurs. Ils ne sont donc pas concernés par l’erreur, ni avant ni après avoir été suscités Prophètes. Ne va donc pas t’imaginer que sayiduna Moussa (‘alayhi s-salâm), en tuant le copte, a commis un péché majeur : au contraire, son acte a une explication autre que ce qu’il en parait, car il est celui au sujet de qui Allâh –ta’ala– dit : « Et Je t’ai préparé pour Moi-même » [s20.v41]. Le Vrai a donc pourvu Ses Prophètes (‘alayhi as-salâm) d’un intellect supérieur, et il en fit des êtres parfaits aussi bien dans leur comportement que dans leur constitution, de sorte que par la perfection de leurs intellects ils délaissent spontanément tout péché. Ils sont ainsi donc infaillibles et exempts de toute erreur, contrairement au reste des hommes.

Le Prophète a une âme pleinement satisfaite (nafs râdiya), car le Vrai l’a inondé et complètement immergé dans le ridwân, qui désigne la satisfaction amplifiée et intensifiée… celui que Allâh –ta’ala– aura noyé dans le ridwân, comment pourrait-il commettre une erreur ? Si l’erreur pouvait être attribuée au Prophète, il faudrait dans ce cas qu’il aille s’en remettre au suivi de quelqu’un meilleur que lui, ce qui bien évidemment est inconcevable, car le Prophète ne s’en remet qu’à Allâh –ta’ala-, en exclusivité et dans toute circonstance.

Chaque Prophète a un intellect qui lui est propre et qui est propre à l’époque dans laquelle il vit, c’est-à-dire que son intellect cerne l’ensemble des intellects des gens de son époque, excepté celui de sayidina Muhammad (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam), qui est doté de l’intellect universel, englobant toute chose. Il dit ainsi dans un Hadîth : « J’étais Prophète tandis que Adam était encore entre l’esprit et le corps » [Rapporté par l’Imâm Ahmad].

C’est donc à lui que revient la primordialité initiale de la Prophétie, ainsi que sa finalité, comme on le retrouve dans un autre Hadîth : « Et il y aura dans ma Communauté trente menteurs, tous prétendront être des Prophètes, malgré que j’en sois le sceau et qu’il n’y en ait pas après moi. » [Sahîh Muslim].

« J’ai été privilégié d’entre les Prophètes par six choses : on m’a donné l’ensemble de la Parole, j’ai été soutenu par la terreur (suscitée dans les cœurs des ennemis), le butin de guerre m’a été rendu licite, la terre (toute entière) a été rendue pour moi mosquée (litt : endroit où l’on se prosterne) et pur, j’ai été envoyé à l’ensemble de la création, et c’est par moi que s’achève la lignée des Prophètes. » [Sahîh Muslim]

Si l’on voulait donner une explication imagée de ce que cela signifie, nous dirions que par notre Prophète (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) le cercle (l’anneau) de la Prophétie est complété, et qu’il constitue la pierre précieuse de cet anneau, qui devient ainsi une bague.

Le degré des Prophètes (noubouwa) est obligatoirement suivi de celui des Messagers (risâla) duquel il puise les flux spirituels. C’est la raison pour laquelle, dans le Alif, nous représentons la noubouwa en bas et la risâla en haut du Alif, les flux spirituels descendant du haut vers le bas… Ceci est dû à l’élargissement du cercle de la miséricorde accompagnant la risâla : « Et Nous ne t’avons envoyé (arsalnâka : même racine que le mot risâla) que comme miséricorde pour les mondes » [s21.v107]. Le tâ’ du mot « rahmah – رحمة  » vint ici sous la forme d’un cercle fermé (tâ’ marbouta), et non pas ouvert, renvoyant au fait que le cercle de cette miséricorde englobe les mondes. C’est la raison pour laquelle ce verset descendit dans la sourate les Prophètes : chacun d’entre eux représentait une manifestation et un point de considération différent de cette miséricorde englobante de la risâla. Et du fait que le degré de la noubouwa suit celui de la risâla, les ahl Allâh tirèrent de ceci une règle très importante et dirent que de même, tant que le disciple était sous l’éducation de son Shaykh il demeurait dans un degré inférieur et ne faisait que marcher sur les traces de celui-ci. Et en aucun cas le mourid ne peut faire exception à cette règle, dépasser le degré spirituel de son Shaykh et entrer dans la Miséricorde divine.

Et sache que l’intellect Prophétique Absolu diffère de l’intellect humain limité en le fait qu’il permet le retour à l’Origine primordiale : le Point initial de la Prophétie, en retournant à la source originelle de la Science. C’est donc comme s’il réalisait l’état inexistant des choses matérielles, qu’il en comprenait le Talsam (le message, le code caché) et les faisait revenir à leur origine première. C’est la raison pour laquelle cette Hadra fut nommée la Hadra du maqâm de la pérennité* (khouloûd), car les Prophètes ont la pérennité par le Alif al-Mouqaddar.
*pérennité : ce qui dure éternellement

En effet, le Prophète demeure Prophète, que les gens le suivent ou qu’ils s’y refusent. Et si un groupe de gens le suivent puis renient leur engagement vis-à-vis de lui, cela ne change rien au fait qu’il détienne la pérennité. N’as-tu pas pris en considération l’exemple de sayidina Adam (‘alayhi s-salâm), qui était Prophète alors qu’il se trouvait au Paradis, et qui demeura Prophète après en être sorti ? La manifestation de cette pérennité se retrouve dans le fait que ses gens ne vacillent pas, quelles que soient les épreuves et les calamités qui les affligent dans leur travail d’appel à Allâh.

Et ibn al-Qayim dit dans son Kitâb al-Fawâ’id : « La Voie est une Voie dans laquelle Adam s’est épuisé, dans laquelle Nûh a sangloté, pour laquelle l’intime (Ibrahim) fut jeté dans le feu, où Ismail fut couché afin d’être égorgé, où Youssouf fut vendu à vil prix et où il fut emprisonné plusieurs années, où Zakariya fut découpé à la scie, où Yahya le maître des chastes fut égorgé, où Ayyoûb supporta les plaies… et où sayiduna Muhammad (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) endura la pauvreté et toute sorte de maux… » Il en est ainsi du degré de la pérennité (maqâm al-khouloûd) : c’est le ciment de la fermeté et de l’enracinement dans la Vérité. La Science Originelle est une émanation de l’intellect suprême illimité, c’est une Science qui te fera voir les nawâmis (*) divins, comme s’il s’agissait d’un talisman, et que ce talisman n’était autre que le Alif duquel émanent l’ensemble des Alifs al-Mouqaddars. L’essence sur laquelle le Alif (originel) est constitué n’est aucunement concernée par les limites spatio-temporelles, mais Allâh –ta’ala– manifeste son attribut dans une forme physique concrète (un bâton) qu’Il plaça entre les mains de sayidina Moussa (‘alayhi s-salâm), et qui demeurera présent sur Terre jusqu’à la descente de sayidina ‘Issa (‘alayhi s-salâm).

(*) nawâmis, selon la compréhension du traducteur : considération concrète de l’ensemble des lois divines, à la fois physique et transcendantes, sur lesquelles se dresse (est construit) l’univers.

Si tu considérais cet univers d’une vision intérieure et profonde, tu constaterais qu’il n’est que Lumière, comme s’il s’agissait du disque de la lune lorsqu’elle est pleine. L’existence a jailli aux yeux des créatures d’un jaillissement divin, habillant tout ce monde qui en réalité n’est que néant, et le Secret de Son Trésor caché s’est manifesté alors que tu retournais à ton fondement originel. C’est là que les doués d’intellect sont tombés abasourdis et se virent incapables d’exprimer quoi que ce soit au sujet du dévoilement du Vrai –ta’ala– dans le degré qu’ils avaient atteint. C’est ainsi que lorsque sayiduna al-Khidr (‘alayhi s-salâm) vit un oiseau extraire de son bec une goutte d’eau de la mer, il dit à sayidina Moussa (‘alayhi s-salâm) : « Par Allâh, ma Connaissance et la tienne comparée à la Connaissance d’Allâh est semblable à la goutte d’eau que préleva cet oiseau de l’océan. » … c’est-à-dire une goutte de l’océan de la Science du bien-aimé (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam)… Quant à l’intellect limité, il a nécessairement besoin de l’étincelle provenant de la primordialité de l’intellect supérieur, de façon à ce qu’il s’élargisse et puisse recevoir les sciences ésotériques, sciences qui ne sauraient être réduites à des apparences physiques concrètes : il s’agit au contraire de sciences prééternelles et incréées, qui ne peuvent donc être comprises par des créatures au pouvoir d’intellection limité. C’est donc en ceci que consiste le rôle des Messagers (risâla) : établir dans les limites du temps et de l’espace les injonctions divines prééternelles.

Le Prophète (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) fit clairement référence au fait qu’il lui avait été attribué l’intellect supérieur englobant tous les intellects, disant : « L’ensemble du Verbe (jawâmi’ al-Kalim) me fut donné », c’est-à-dire qu’il lui fut accordé (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) l’ensemble des sens profonds, de la Sagesse, et des nawâmis permettant de relier l’intellect absolu et non-limité à ceux qui au contraire le sont. Le Prophète (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) a ainsi décrit la jouissance des gens du Paradis et le châtiment des gens de l’Enfer, de façon à ce que nous ayons une idée globale de ce en quoi ils consistent. C’est donc ainsi que l’intellect supérieur a permis à l’intellect limité de se faire une certaine image… quant à la Réalité de ce qu’ils recèlent, l’intellect limité n’a pas la capacité de la cerner. C’est en ce sens qu’il fut rapporté, selon ‘AbdAllâh ibn ‘Abbâs (radiAllâhu ‘anhumâ) : « Rien de ce qui se trouve dans le Paradis ne ressemble à ce qui se trouve dans ce bas monde, excepté les noms ». Et c’est ainsi que se manifestent les théophanies. Tu les vois sous une forme ou une autre, et tu te dis alors : « Rien ne Lui ressemble » [s42.v11]. Tout ce que tu vois, ô mourid, est donc limité… excepté si tu retournes à l’intellect de ton cœur, qui te provient de ton Shaykh qui lui-même le tient de la Porte de la Ville de la Science sayiduna ‘Aliy (karramAllâhu wajhah), qui lui-même le tient de la Présence Muhammadienne (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam), le détenteur de l’intellect suprême qui les englobe tous.

Le bien-aimé (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam) disait dans ses invocations : « Ô Allâh place dans mon cœur de la Lumière, et dans ma vue de la Lumière, et dans mon ouïe de la Lumière, et à ma droite de la Lumière, et à ma gauche de la Lumière, et au dessus de moi de la Lumière, et en dessous de moi de la Lumière, et devant moi de la Lumière, et derrière moi de la Lumière, et grandis moi cette Lumière. » « et grandis moi cette Lumière » désigne l’universalité de l’intellect que désirait le Prophète (sallAllâhu ‘alayhi wa sallam)… Le Shaykh Rabbâniy est donc celui qui te donne le point de départ de cet intellect suprême et qui te dit qu’il te faudra faire preuve d’une grande volonté, de sincérité et d’amour, si tu veux que cette graine grandisse et s’épanouisse en toi… alors, tu pourras t’anéantir dans sa Lumière, tu deviendras toi-même Lumière, et c’est seulement à partir de cet instant là que tu pourras débuter dans la quête de la Science. La Voie vers Allâh débute par l’anéantissement du cheminant dans la Lumière, afin qu’il devienne Lumière et perde le rattachement de son être à tout mérite dans l’acquisition de cette Science. Mais en cette première étape, nombreux sont ceux qui échouent, abandonnent et reviennent de là où ils sont venus. Quant aux bienheureux, ils sont ceux que le Vrai a raffermi dans le chemin qui mène à Lui. Ne vas donc pas t’imaginer que ces Hadras sont des choses simplettes, car leurs sens ne sont accessibles que par le dépassement et la transcendance de ton intellect physique limité vers l’intellect Muhammadien.

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