Comment acquérir la Science de la Lumière et des ténèbres ?

بسم الله الرحمن الرحيم
و الصلاة و السلام على أشرف المرسلين
و على اله و اصحابه أجمعين

Comment acquérir la Science de la Lumière et des ténèbres ?

Résumé de l’assise du 30 Mars 2018 / Jumu’a 12 Rajab 1439 [Partie 5] :

[…]
Par sa science issue de la Lumière, le Savant Lumineux perçoit et cerne la force des ténèbres. Parce qu’effectivement, celui qui étudie la Science de la Lumière sait de connaissance certaine qu’il existe bien une force chez les ténèbres. La Lumière est toujours employée au singulier, contrairement aux ténèbres, nous renvoyant à la multitude de ses sentiers. La Lumière n’a qu’un seul et unique chemin : si tu en acquières la Science, il est impossible que tu n’aies pas connaissance de l’existence d’une force ténébreuse. Tout simplement parce que c’est par leurs opposés qu’on connait la réalité des choses, c’est donc par la présence de ténèbres que l’on constate l’existence de la Lumière.

Et de même de son côté, l’individu versé dans la science de la sorcellerie sait pertinemment qu’il existe une force Lumineuse, rapportée par les Prophètes et les Messagers et venant d’Allâh ﷻ. Ils ne nient pas cela, et ils en ont même peur ! Si tu n’as pas cette connaissance des opposés, tu ne peux pas avoir connaissance de l’isthme (barzakh) et du juste milieu entre les choses…

Mais qui sont les détenteurs de cette connaissance ?
Ce sont les gens qui pratiquent le qiyâm [1] et le chouroûq [2] ! Car comme nous le dit le Hadîth connu, notre Seigneur descend dans le dernier tiers de la nuit… c’est-à-dire au moment où règnent les ténèbres… et Il dit ﷻ : « y a-t-il quelqu’un qui implore Mon pardon, afin que Je lui pardonne ? ». Implore donc le pardon pour les ténèbres de ta nafs ! Et après la prière du Sobh, celui qui reste à sa place dans le dhikr et sans bouger, sans se laisser distraire par quoi que ce soit de ce qui relève de ce bas-monde, jusqu’à ce que le soleil se lève, où il prie deux rak’at… celui-là aura gagné un Hajj et une ‘Omra avec sayidina al-Mustafa ﷺ. C’est-à-dire, qu’auras-tu gagné alors ? Tu auras gagné l’apparition de la Lumière dans ton cœur. Ces deux choses (qiyâm et chouroûq), tu te dois de les accomplir avec soin et application.
« …Moi, je veux devenir un Waliy… »
Comment ? Comme ça, sans rien ?
« …je ne veux pas de qiyâm.. je ne veux pas de chouroûq.. je ne veux pas de dhikr.. »
Entendu, dans ce cas attends que ça vienne…

« Allâh est Waliy de ceux qui ont la foi : Il les fait sortir des ténèbres à la Lumière. » …vers la Lumière ! Et sayiduna Ibrahim (‘alayhi s-salâm), lorsqu’il vit l’Astre, puis la Lune, puis le Soleil… en conclusion de quoi il s’exclama : « Ô mon peuple, je désavoue tout ce que vous associez à Allâh. Je tourne ma face exclusivement vers Celui qui a créé à partir du néant les cieux et la Terre, et je ne suis pas de ceux qui Lui donnent des associés. [3] »
C’est cette manifestation de la Lumière qui te mène à la Connaissance de l’absolu et illimité, qui te mène aux jardins du Paradis. Et dès lors, tu saisis qu’il y a bien des ténèbres. En revanche, tant que tu n’as pas réalisé que la Lumière existe véritablement, tu es incapable de réaliser que ce qui s’y oppose sont les ténèbres. C’est la raison pour laquelle ceux qui renient l’existence de la Lumière, et cela concerne la majorité des gens… lorsqu’ils entendent dire que dans notre Tariqa, on voit la Lumière d’Allâh, ils s’exclament : « Oh ! Qu’est-ce que c’est que ça !? Ce ne peut être que de la sorcellerie ! » Ceci parce que, plongés dans les ténèbres, ils ne voient et ne perçoivent que des ténèbres. De ce fait, ils estiment absolument impossible qu’un groupe de gens voient la Lumière du Seigneur. Quant aux gens de la Lumière, ils savent très bien que les ténèbres existent, tout simplement parce qu’avant qu’ils n’accèdent à la Lumière, ils étaient eux-mêmes dans les ténèbres. Dorénavant ils connaissent le blanc et le noir, tandis que celui qui a toujours été plongé dans le noir, qui n’a jamais vu de blanc, il s’imagine que la nuit est perpétuelle et que le jour n’existe pas.

Aujourd’hui, la religion est devenue un passe-temps : « je me balade sur Facebook, ou sur Twitter… je vois un groupe de gens qui pratiquent des rites que je ne connais pas et auxquels je ne comprends rien… mais puisqu’ils s’expriment bien, je vais les suivre.
… je reste avec eux un certain temps, puis je change d’opinion, et je me mets à suivre quelqu’un d’autre. »
Comment cela est-il possible ? Tout simplement parce que ta pensée n’est pas basée sur la Loi divine, auquel cas tu serais en mesure de distinguer le blanc du noir… De ce fait, dès que le vent tourne, tu changes de bord toi aussi. Tu es tantôt athée, tantôt polythéiste, tantôt musulman… tu peux adopter quatre ou cinq religions, ou quatre ou cinq sectes différentes dans la même journée… et tu n’as aucune pensée véritablement construite. De ce fait, lorsque tu viens débattre, tes paroles ne peuvent être fondées sur une argumentation scientifique sérieuse. « Pourquoi font-ils cela ? Pourquoi s’habillent-ils avec ces couleurs ? Ce n’est pas ce avec quoi est venu al-Mustafa ﷺ… » Tu dis et tu affirmes cela, bille en tête, comme si tu avais vécu à son époque, comme si tu avais vu ses habits, sa nourriture… et que tu avais atteint l’état de parfaite conformité à la Sunna en toutes choses, mashaAllâh !
Toujours « Pourquoi.. Pourquoi.. Pourquoi.. » mais cherche un petit peu ! Cherche dans la Sunna, quels étaient les habits des gens, qu’est-ce que sayiduna al-Mustafa a autorisé en terme vestimentaire, quel est le meilleur des vêtements, quel type de vêtement est autorisé, etc… et après ça, viens parler et débattre si tu le souhaites. Mais toi non, tu t’en tiens à tes sempiternels « Pourquoi.. » qui ne mènent à rien.

Le « Pourquoi » qui est lancé sur base scientifique t’apporte une idée, qui deviendra pour toi soit une réalité, soit qui sera retournée au néant. Le véritable Savant se doit de chercher dans les deux sens à la fois. Parce qu’encore une fois, la chose ne peut être connue que par son opposé, de la même manière que la nuit ne peut être connue que par le jour, et vice versa.

…à suivre…


[1] Qiyâm : pratique du dhikr au minimum une heure avant l’adhan du Sobh.
[2] Chouroûq : après la prière du Sobh, rester assis à sa place sans bouger et se consacrer au dhikr jusqu’au lever du soleil, puis prier deux rak’at.
[3] Sourate al-An’am, versets 78 et 79.

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