Allâh est Celui qui prend les aumônes

أعوذ بالله من الشيطان الرجيم
بـسم الله الرحمن الرحيم
بـسم الله الرحمن الرحيم بـسم الله الرحمن الرحيم
بسم الله بسم الله
بسم الله
الله الله الله
ولا حول ولا قوة إلا بالله

Allâh est Celui qui prend les aumônes

Résumé de l’assise du 19 Octobre 2018 / Jumu’a 9 Safar 1439 [Partie 8] :

Allâh ﷻ dit : « Prends de leurs biens une sadaqa par laquelle tu les purifies et les bénis, et prie pour eux. Ta prière est une quiétude pour eux. Et Allah est Audient et Omniscient [1]. » Vers qui nous renvoie ce verset ? Il nous renvoie vers al-Mustafa ﷺ. « Prends de leurs biens une sadaqa… » pourtant, le Messager d’Allâh ﷺ ne prend pas d’aumônes… il accepte les cadeaux, effectivement, mais pas les aumônes (sadaqa), et il en est de même pour les ahl al-bayt.

Alors, comment comprendre ce verset ?
Cela signifie que al-Mustafa ﷺ ainsi que ses héritiers prennent les aumônes, mais ils n’en mangent pas, ils ne les consomment pas eux-mêmes. Ils prennent les aumônes afin qu’elles soient une purification, une bénédiction, une prière et un apaisement total des croyants, dans leur présence (hadra). Ceci vaut pour ceux de qui la sadaqa fut prise.

Mais, que veut dire le fait qu’une sadaqa soit prise de quelqu’un ?
Comprends bien : si la sadaqa est prise, cela veut bien dire que ce n’est pas toi qui l’a donnée ! Tu as plutôt été contraint de t’en acquitter. Pour être tout à fait clair, on dit : « Donne-moi une somme d’argent d’une valeur de tant. » Voilà donc le sens réel de « Prends de leurs biens une sadaqa… ».
Et Allâh ﷻ dit par la suite : « Ne savent-ils pas que Allâh est Celui qui accueille le repentir de Ses serviteurs et prend les sadaqa, et que Allâh est L’Accueillant au repentir et le Miséricordieux [2]. »

Donc la première partie du verset : « Prends de leurs biens une sadaqa… » la Parole étant ici adressée à sayidina al-Mustafa ﷺ, et évidemment, après son départ, la Parole est adressée à ses héritiers. Tu dois toujours comprendre cela et garder à l’esprit cette réalité, lorsque tu lis le Coran. Cependant lorsque dans le verset suivant Allâh dit : « Ne savent-ils pas que c’est Allâh qui accueille le repentir de Ses serviteurs… » cela, nous le comprenons, aucun problème… mais lorsque l’on poursuit le verset « …et prend les sadaqa » Notre Seigneur est le Riche qui peut se passer de Sa création… prendrait-Il donc les sadaqa !? Ne serait-ce pas ici comme s’Il S’était paré de la caractéristique de la pauvreté ? Or, cela ne Lui sied aucunement ! Pourtant ici, Il est bien Celui qui prend les sadaqa… « …et que Allâh est l’Accueillant au repentir, le Miséricordieux. » C’est-à-dire que s’Il prend de toi une sadaqa, cela signifie qu’Il a accepté ton repentir.

Qu’est-ce que cela veut dire ?
Cela veut dire que si, dans ton cœur, tu as un sentiment d’apaisement et de tranquillité en donnant cette sadaqa, alors c’est que tu es de ceux dont le repentir est accepté. Et si au contraire elle t’est lourde, si tu as du mal à la sortir, alors sache que tu es un ennemi d’entre les ennemis du Seigneur ﷻ. Voilà tout… ça, évidemment, ça ne te plait pas, car il s’agit de dépenser… c’est une histoire de dirham ! C’est la raison pour laquelle l’avare n’a pas sa place dans le cercle de la foi (al-imân). Retourne donc lire la sourate at-Tawba.

Et dans le hadîth authentique, le Seigneur ﷻ dit, S’adressant à Son serviteur : « J’ai eu faim, et tu ne M’as pas nourri [3]. » Notre Seigneur éprouverait-Il la faim, au point de demander à manger !?
De cela, tu dois comprendre que le izar de la magnificence divine est une expression de Sa pureté et de Sa manifestation au travers de Noms analogiques (asmâ’ at-tachbîh) à ce qui relève du corps humain. Et ceci n’est pas une défaillance ou un amoindrissement… au contraire, c’est la perfection même.

Tel est le flux subtile de l’amour. Le flux d’amour du Seigneur envers Ses serviteurs, c’est qu’Il prenne d’eux l’aumône. Le flux d’amour du Seigneur envers Ses serviteurs, c’est qu’Il leur dise : « J’ai eu faim, et tu ne M’as pas nourri ». Le flux d’amour du Seigneur envers Ses serviteurs, c’est qu’Il leur dise : « Je suis tombé malade, et tu ne m’as pas rendu visite ». C’est-à-dire que si le Seigneur aime Ses serviteurs, Il Se rapproche d’eux au travers de ces exemples, de ces images, de ces éléments tangibles et concrets, de ces images, de ces athar

Alors toi, toi qui prétends à l’amour… par quoi t’es-tu rapproché de Lui ? Fais-nous voir. Ce que nous venons de dire, ça te plait bien qu’on vienne le poser dans la balance… mais sur l’autre plateau, qu’est-ce que tu as mis ? hmmm ? On n’y trouve que l’énervement, la brutalité, le mal de crâne, la migraine… Voilà. Alors à partir de là, ne viens pas prétendre à manifester un exemple d’amour envers le Seigneur ﷻ.

Si tu veux être aimé, commence toi d’abord par manifester et faire preuve d’amour. Construis une passerelle par amour. Car si tu commençais à avancer sur cette passerelle, tu constaterais que le feu de la colère et des passions charnelles chercherait protection contre toi et te dirait : « Traverse, vite, car la Lumière de ton amour et du lien que tu entretiens avec ton Seigneur éteint le feu de mon châtiment ! »

Tout ceci grâce à quoi ?
Grâce à cette fusion inclusive (indirâj) dans l’amour du Seigneur ﷻ… l’ultime amour, dans la Hadra Seigneuriale, étant l’amour de al-Mustafa ﷺ ; parce qu’il est le bien-aimé par excellence, celui qui est parvenu et a réalisé le degré ultime, aussi bien en ce qui concerne la Haqiqa de la servitude (‘ouboudiya) que de la divinité (oulouhiya).


[1] Sourate at-Tawba, verset 103.
[2] Sourate at-Tawba, verset 104.
[3] Rapporté par Muslim.

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