بسم الله الرحمن الرحيم
و الصلاة و السلام على أشرف المرسلين
و على اله و اصحابه أجمعين
Tafsir du verset de la Lumière
Résumé de l’assise du 6 Avril 2018 / Jumu’a 19 Rajab 1439 [Partie 1] :
Nous revenons, dans ce douzième cours de la Lecture du lâm al-qabd -qui n’est autre que le lâm al-‘ishq-, au travers du réceptacle (moustaqarr) de la Noubouwa, dans le domaine du Alif indicateur de l’Unicité du Créateur ﷻ. Cette nuit, nous nous baserons sur la Parole divine : « Allâh est la Lumière des cieux et de la Terre. Un exemple de Sa Lumière est tel qu’une Niche dans laquelle se trouve une Lampe. La Lampe est dans un Cristal. Le Cristal est semblable à un Astre de grand éclat, dont le combustible provient d’un Arbre béni, un olivier ni oriental ni occidental dont l’Huile semble éclairer sans que le Feu ne la touche : Lumière sur Lumière, Allâh guide vers Sa Lumière qui Il veut. Et Il donne des exemples pour les gens. Et Allâh est Savant de toute chose. [1] »
Effectivement, ce verset est notre verset de référence dans l’ensemble des Lectures du Nom divin. Depuis le degré du hâ’ al-hawiya, puis le deuxième, puis le troisième… jusqu’à aujourd’hui où nous sommes parvenus au septième, sans que jamais nous ne nous soyons éloignés des sens de ce verset. De fait, c’est ce verset qui énumère les sept degrés, pour finalement les réunir dans un huitième : « Lumière sur Lumière », proposant ainsi des allusions et des indications à ceux qui savent les percevoir, les saisir, comprendre le Nom, et parvenir au Nommé. Quant à celui qui n’a aucun signe, il n’a de même aucune compréhension, ni aucune science. Tout ce que le Créateur a pu créer, depuis ce qu’il y a de plus haut jusqu’à ce qu’il y a de plus bas (la condition humaine), n’est rien d’autre qu’une lamha de Sa Lumière et un Secret d’entre les Secrets de Son Essence, dont la partie apparente constitue le Moulk et la partie occultée le Malakoûte, le tout découlant de la réalité du Jabaroûte, de sorte que Allâh soit leur Lumière, leur Secret, et Celui qui les fait perdurer tels qu’ils sont.
Concernant la Lumière d’Allâh, nul ne peut la représenter, la décrire ou l’indiquer, de quelque manière que ce soit… cependant, « Allâh est la Lumière des cieux et de la Terre » se manifeste dans cette lamha qui put représenter et réunir en son sein tout cela. La Lumière est un Nom d’entre Ses Noms ﷻ, et le Nom ne saurait être séparé du Nommé. L’ensemble des Noms divins ne sont jamais séparés de Celui qu’ils désignent, car Il est le Créateur, et non pas la créature. Il est la Lumière des cieux et de la Terre, Il est ce qui apparaît des cieux des esprits et de la Terre des corps physiques, Il est l’Existant absolu faisant exister ce qui existe de l’existence. Évidemment, ceci si l’on considère ce verset sans sortir de la considération de soi-même et de son propre corps… parce que si tu comprends toujours le ciel comme étant le ciel, et la Terre la Terre, alors ta compréhension n’ira jamais plus loin que celle du commun des mortels, sans jamais te rapprocher du Souffle de l’Esprit que l’Unique et Exclusif a insufflé en toi. Les cieux, tu dois les comprendre comme étant les cieux des esprits, et la Terre comme étant les corps physiques de la création en général, et en particulier de ton propre corps, ô homme.
Le Vrai ﷻ nous donne un exemple de manifestation de Sa Lumière découlant de l’Océan de Son Jabaroûte et dit ainsi : « Un exemple de Sa Lumière… »
A partir du moment où le Vrai ﷻ fait état d’un exemple (mathal), c’est bien que sa vision est possible et accessible. Si l’exemple concret nous est donné, c’est que nous sommes dotés d’un intellect capable de percevoir et saisir cet exemple et la science qui en découle. Cet exemple est l’Attribut de Son Existence et de Son Apparition dans les univers, la théophanie manifestée dans le monde concret.
Celui dont la vision intérieure aura été ouverte saura qu’effectivement cet exemple est visible, et qu’il est la manifestation de sens profonds nous présentant de manière concrète le comment d’une ascension spirituelle (mi’raj) qui te mènerait jusqu’à la Haqiqa prééternelle.
« Tel qu’une Niche dans laquelle se trouve une Lampe. », comme un anneau, une force, une allusion renvoyant à la force délivrée par l’Océan du Jabaroûte, faisant apparaître de lui une Lumière d’une intensité semblable à celle de la Lampe. Si l’individu travaille sur cela, il percevra la Lumière dans une force extraordinaire qui brûle tout, au point qu’il n’en faille pas beaucoup plus pour qu’il en perde la vue.
Le corps tient le rôle de la Niche, dans laquelle se trouve une Lampe, soit l’esprit. Lorsque la Lumière de la Lampe déborde et explose, elle remplit le corps, c’est-à-dire l’ensemble de ses perceptions physiques. Il s’agit là du Souffle de Lumière insufflée dans le corps ténébreux, une Lumière qui commence à fluer dans l’ensemble du corps, l’illuminant de l’intérieur… exactement comme c’est le cas de la niche (cavité dans le mur), lorsqu’en son centre une lampe l’illumine.
La niche est nécessairement ouverte d’un côté et fermée de l’autre, et il en est de même pour le corps, qui devient ouvert à la Lumière d’une part et fermé aux ténèbres d’autre part. De sorte que celui qui voit les ténèbres se confronte à ce qui est fermé, tandis que celui qui voit la Lumière du Seigneur fait face à l’ouverture (fath), le Souffle prééternel.
Et pour reprendre l’exemple de la Niche avec la Lampe, l’univers tout entier est comme la Lampe, comme si une lumière avait jailli de la Lumière (Nom-Attribut divin). L’ensemble des créatures découlèrent de cette Lampe. Elles sont donc toutes un écoulement de Lumière, depuis l’Océan de Sa subtile Lumière. C’est-à-dire que ce rayonnement lumineux qui parvient jusqu’au monde physique, devenant matière, c’est comme s’il s’agissait du dernier degré de force lumineuse ; mais si tu retournais à sa Haqiqa première, tu ne trouverais aucun corps physique ni aucune forme, mais uniquement de la Lumière.
Puis, le Vrai ﷻ décrit cette Lampe dans sa manière de briller et d’éclairer : « la Lampe se trouve dans un Cristal. » Le Cristal renvoie ici au cœur illuminé par l’esprit, lequel n’est autre que la lamha du Souffle incréé, illuminant le Cristal tout entier, comme s’il s’agissait d’un chandelier, ou d’une lampe, ou d’une explosion. De par l’intensité de sa luminosité, Il la décrivit en tant qu’Astre de grand éclat. La Niche, le Cristal et la Lampe furent ainsi mêlés les uns aux autres, nous présentant ainsi sous trois degrés imbriqués les uns dans les autres, l’occulté de l’occulté de l’occulté. Cette occultation, dans son apparition, se manifesta comme une explosion, ou comme un Astre de grand éclat. Et cet Astre de grand éclat… pourquoi le Seigneur le nomma Astre de grand éclat ?
Parce qu’il s’agit d’une force intense, transperçante, un tison Lumineux, dans une position élevée… car l’astre, nous le voyons toujours dans le ciel, et l’être humain ne peut atteindre physiquement sa position… tel est l’état du cœur sain, le cœur qui fut épargné par les ténèbres, le cœur qui devint un Astre de grand éclat et voyagea vers les dimensions célestes pour en rapporter les informations. Ce cœur est le cœur sain, le cœur pleinement tourné vers la Beauté de son Seigneur, dont la vision ne dévie ni vers la droite, ni vers la gauche.
L’Arbre duquel provient le combustible illuminant ce Cristal est l’âme sanctifiée (al-nafs al-aqdasiya), l’âme purifiée, immaculée : l’âme que le Vrai ﷻ purifia. Elle fut associée à l’Arbre de par la profusion de ses ramifications. Le Seigneur ne l’a pas nommée Poignée (qabda), mais bien Arbre (chajara), parce qu’elle a des filières et des ramifications, des arts, des filières, des spécialisations aussi multiples que différentes les unes des autres. La base et la racine de cet Arbre sont ancrées dans la terre, et ses ramifications s’étendent dans le ciel. C’est-à-dire qu’il prend base dans le corps physique, et sa ramification s’élance dans le ciel de l’esprit, c’est-à-dire dans l’absolu, dans l’élargissement illimité.
Évidemment, lorsque le mourid prend la bay’a… pour celui qui aura pleinement réalisé cette bay’a… il a certes pris cette graine, et un arbre a été planté dans son cœur. Du fait de son confinement dans ce cœur, sa base est donc effectivement physique et corporelle. C’est bien pour cela que, dans le Hadîth, sayiduna al-Mustafa ﷺ évoque le corps physique en disant : « Dans le corps se trouve un morceau de chair qui, s’il est bon, tout le corps est bon, et s’il se corrompt, tout le corps est corrompu : il s’agit du cœur.[2] » Ce cœur, s’il reçoit la bay’a et si cette Poignée de Lumière vient à être semée en lui… elle commencera petit-à-petit à grandir et à s’épanouir, jusqu’à devenir un arbre, dont les ramifications s’élanceront dans le ciel, duquel elles rapporteront des informations multiples.
Cet Arbre fut décrit comme étant béni (moubaraka) en raison de la profusion de ses bienfaits, et il fut désigné comme étant un olivier du fait que son fruit n’est ni entièrement noyau, ni entièrement chair, mais bien les deux à la fois. L’olivier réunit ainsi les deux opposés, corps et esprit, de manière à pouvoir travailler sur tous les plans spirituels, et ainsi cheminer à la fois par le ravissement (jadhb) et par l’éducation raisonnée (souloûk). Si notre Seigneur avait voulu nommer cet arbre en l’associant à une autre espèce… par exemple s’Il l’avait nommé « l’Arbre béni, le figuier »… la figue n’a pas de noyau : tout son cœur est fruit. S’Il le nomma olivier, c’est donc bien pour nous faire réaliser que cela comprend un noyau et une chair englobant ce dernier… exactement comme le corps humain.
Lorsque le Seigneur façonna le corps humain et y insuffla de Son Esprit, Il fit apparaître deux opposés réunis : un corps matériel et physique, et en même temps un esprit, soit un Souffle incréé et prééternel découlant de l’Ordre de la Seigneurie. C’est ainsi que peut se faire le cheminement alliant jadhb, c’est-à-dire un ravissement vers l’esprit, et souloûk, soit éducation et compréhension des différents degrés et états spirituels. Quant à celui qui travaillera à l’étude et à la compréhension des différents degrés et états spirituels, mais n’obtiendra pas le fruit de cela qu’est le ravissement vers l’esprit, celui-là son état est défaillant. Et à l’inverse, celui qui obtiendra le fruit spirituel, ce ravissement vers l’esprit, mais niera ou simplement délaissera le travail, l’étude raisonnée et la compréhension des différents degrés et états spirituels, son cas sera également défaillant.
« un Arbre béni, un olivier ni oriental, ni occidental » la nature ni orientale ni occidentale de cet Arbre renvoie au fait qu’il ne soit pas concerné par les directions. Plutôt, il est médian, central entre l’orient et l’occident.
L’occident renvoie au monde corporel : là où se couche le soleil… et lorsque nous évoquons le lieu où se couche le soleil, nous nous référons à la disparition de la Lumière divine, cachée par le voile ténébreux du corps physique. Si par exemple toi tu vois cette Lumière par laquelle le Seigneur a illuminé ton cœur, tu sais que les gens qui se trouvent à proximité directe ne voient pas ce que toi tu vois. Ils ne perçoivent de toi qu’un corps physique, donc une disparition de la Lumière, et non pas son apparition. Et à l’inverse si tu te trouves dans un état dans lequel tu constates de la disparition de la Lumière en toi-même, alors sache que tu avances en direction de l’occident… or l’Arbre n’est ni occidental, ni oriental : il réunit les deux états en un seul, c’est-à-dire à la fois la forme apparente et son sens profond : à peine voit-il une chose physique qu’immédiatement il perçoit en elle la Lumière du Créateur. Et il se dissimule derrière le voile ténébreux du corps physique.
Quant à l’orient, il correspond au monde des esprits, où à l’endroit où se lève le soleil, soit ce qui correspond à l’apparition de la Lumière.
Ici, tu constates que tu travailles toi-même selon un cycle semblable à celui du soleil : la Lumière se lève en toi, et tu y travailles une journée entière. Puis elle se couche, et alors tu t’immobilises et tu dors, retournant ainsi à un état d’insouciance (ghafla) jusqu’au lendemain matin. En tant qu’aspirant, tu travailles sur ton cœur jusqu’à ce que s’y lève le soleil de l’Exclusivité. Puis, lorsque tu retournes à un état d’insouciance, c’est-à-dire lorsque tu t’en retournes à tes occupations personnelles relevant des penchants et des passions de ta nafs, alors la Poignée Lumineuse t’échappe et tu retournes à un état de ténèbres empilées les unes sur les autres.
Ce qu’il faut que tu recherches, c’est le juste milieu entre ces deux états. C’est-à-dire, que cette Poignée de Lumière soit et demeure avec toi à chaque instant, dans l’apparence d’une Étoile ou d’une pleine Lune, et qu’elle n’échappe jamais à ta vision, ne serait-ce que le temps d’un clin d’œil. Alors, effectivement tu seras toi-même ni oriental, ni occidental. Et tant que tu seras dans un état où tantôt tu te tournes vers la Lumière, tantôt vers les ténèbres, tu demeureras enchaîné par le temps et l’espace, sachant que plus l’écart entre les deux états sera important, plus ton état d’enchaînement le sera aussi. Or, ce qui est attendu de toi, c’est que tu sois compté parmi les gens de l’Arbre et de l’Agrément divin, et donc que tu ne te tournes ni d’un côté, ni de l’autre.
Cette Lumière qui apparaît dans le cœur est plus subtile et plus lumineuse que le corps physique, mais en même temps plus épaisse que l’Esprit. De fait, nous ne pouvons pas la nommer et la désigner comme étant Esprit, car si elle était entièrement et purement Esprit, elle ne pourrait plus jamais percevoir les ténèbres, et donc serait entièrement inapte au fait de parvenir à un corps physique et apparent. Elle n’est donc ni pureté absolue, ni ténèbres absolues. Plutôt, elle est entre les deux à la fois. Elle tire sa part de ce qui est hautement céleste et transcendant, mais également de ce qui relève des actes de ce bas-monde.
« son huile semble éclairer » l’huile lumineuse, de Lumière incréée et prééternelle, semble éclairer, c’est-à-dire se révèle de manière concrète et se présente sous l’apparence d’un Soleil à son zénith, ou sous l’apparence d’une Lune lorsqu’elle est pleine, ou sous l’apparence de la plus brillante des Étoiles dans le ciel.
Cette exégèse du verset de la Lumière, qui évidemment ne saurait être exhaustive, est sensée te faire comprendre, si toutefois tu disposes d’un minimum d’intelligence… que à l’instant même où tu contractes la bay’a, tu saisis l’ensemble des mouvements et des explications de ces différents exemples de la Lumière, en un seul coup. Et vraiment, malheur et désespoir à celui qui aura méprisé l’exemple donné, qui aura préféré rester dans les ténèbres, tout en s’imaginant jouir d’un degré éminemment élevé. Celui-là n’a ni lien avec son Seigneur (wasl), ni remède à son mal.
Celui qui se sera accroché à la Niche aura au moins gagné le fait de toujours s’en tenir à soi-même et ne jamais sortir de sa tombe (son corps), travaillant exclusivement à l’introspection de son for-intérieur. Quant à celui qui aura méprisé et délaissé la Niche, c’est celui qui sera sorti de sa tombe, devenant un tourment pour autrui, et se préoccupant dans le temps de ce qui est passé, présent et à venir. Il aura dès lors perdu le contrôle de lui-même, devenant une épreuve pour lui-même et pour autrui.
Dans cette Niche se trouve une Lampe : celui qui obtient la Lampe, obtient la Source (manba’), la grande nouvelle (al-naba’ al-‘adhîm), le levé de la Lumière et l’explosion créatrice initiale… comme si l’individu était à considérer, en lui-même et par rapport à lui-même, comme étant un univers à part entière, se révélant à lui-même par l’explosion du Souffle prééternel, réalisant ainsi l’extension de cette explosion primordiale à l’ensemble de sa corporalité. Celui qui méprisera cette explosion, dénigrera la prééternité, et restera donc à patauger dans les ténèbres, totalement privé de ce privilège qu’est le fait de percevoir et saisir le commencement de la création de l’univers.
Notre Seigneur ne fait que reprendre avec toi le cours de l’Histoire, depuis le commencement, afin que tu contemples comment tout fut créé, en toi-même, ô Homme ! Il te révèle la grande nouvelle (al-naba’ al-‘adhîm), et tu deviens toi-même le réceptacle (moustaqarr) de cette nouvelle. Tu saisis alors la réalité de la méditation sur la création des cieux et de la terre, tu empruntes différents sentiers de la connaissance, jusqu’à parvenir à la Réalité Suprême, dépassant et transcendant tout ce que pourrait entrevoir ta pensée.
La Lampe se trouve dans un Cristal : le Cristal est une protection totale de ton cœur, afin qu’il soit sain (salîm). Ce cœur, s’il est illuminé par une Lampe, brillera au point de devenir telle une Lune lorsqu’elle est pleine, ou telle un Soleil à son zénith, illuminant ta journée… et te faisant entrer parmi les gens du jour, parmi les gens des actes innovants et concrets. C’est-à-dire que ce cœur aura atteint l’état de contemplation de la Face du Seigneur ﷻ. Mais si au contraire tu dénigres le Cristal, si tu dénigres ces couleurs qui te parviennent de l’explosion de Lumière primordiale… alors évidemment, tu n’as aucune part dans ce que l’on désigne par le cœur sain (salîm). Quoi que tu fasses, et quoi que tu puisses t’imaginer.
Retourne donc à la parole de notre Imam Malik (rahimahullâh), et pense au fait que si tu fais partie des gens de la Loi et que tu ne prêtes pas attention à ces réalités que nous évoquons, il te décrit comme étant un pervers (fâsiq) [3].
Ce Cristal, associé à la Lampe et à la Niche… si effectivement tu te conformes au suivi de la Loi du Prophète ﷺ, alors tu te dois de faire en sorte qu’il illumine l’ensemble de ton corps, jusqu’à ce qu’il devienne un Astre de grand éclat. Ton corps physique sera alors terrestre, tandis que ta dimension ésotérique sera élevée dans les cieux des esprits. Tu seras un soldat d’entre les soldats d’Allâh ﷻ, circulant parmi les esprits et rapportant les informations des Prophètes et des Messagers… et ces informations, si tu les rapportes, ce n’est pas pour les partager avec nous, non… elles ne concernent que toi-même ! Il s’agit de ta nouvelle (naba’), ton message (risala) à toi. Le Seigneur t’a certes envoyé une multitude de messages, afin que tu comprennes comment tu dois avancer et interagir au sein de cet univers.
Si seulement tu avais idée de la valeur que tu as… si seulement tu concevais la réalité de ce qui te lie à ton Seigneur… tu réaliserais à quel point le Seigneur est Beau. Tu réaliserais à quel point ton cas est désespérant… combien de temps est passé, et jamais tu n’as pris conscience de qui tu étais. Tu patauges dans la dounia, en t’imaginant que la Science se limite à « il a dit.. il dit.. dis.. » Tu as oublié la nécessité du retour à l’effacement en l’Unicité du Créateur ﷻ…
Tu es devenu un isthme (barzakh), un véritable Arbre, un corps terrestre. Ton acte est conforme aux actes de la Sunna Prophétique. Et ce n’est pas une Sunna sèche et aride. Ce n’est pas une Sunna idolâtrique. C’est bien une Sunna que tu as emplie et comblée par l’Esprit, par la Poignée primordiale, l’Esprit initiateur des cieux et de la Terre… et le Seigneur a certes fait apparaître cet Esprit dans ton cœur, après avoir fait apparaître ton enveloppe corporelle, de sorte que si tu accomplis un acte sans voir la Luminosité de sayidina al-Mustafa ﷺ, tu t’en désavoues. Tu le renies et tu te désavoues de cette action, car tu réalises dès lors que tu ne l’as pas accomplie comme il se devait.
Si à l’inverse, lorsque tu accomplis un acte, tu constates qu’il est empli de cette Lumière, alors tu sais que ton œuvre est basée sur la certitude (yaqîn) ; tu as questionné l’incréé, et le Seigneur informa ton cœur de ce dont il en retournait réellement. Voilà pourquoi nous disons : interroge ton cœur avant qu’on ne t’interroge ! Au lieu de retourner aux feuilles et aux qalams… Le Messager d’Allâh ﷺ est parvenu à saisir les secrets des qalams [4]… pourquoi t’obstines-tu donc à utiliser des qalams secs, ne consignant que des idées issues de pensées mortes ? Au lieu de prendre de cela, retourne plutôt au verset et travaille-le. Tu atteindras ainsi la grande nouvelle (al-naba’ al-‘adhîm), et tu constitueras toi-même un réceptacle (moustaqarr) pour ce naba’.
« …sans que le feu ne la touche » se trouve ici une indication du fait que le flux spirituel (madad) ne se prend que de l’Exclusivité du Créateur ﷻ. Ici, tu en viens à renier les intermédiaires. Tu ne tolères plus aucune cause… parce que tu as atteint la Connaissance de l’Initiateur de ces causes, et tu as directement pris du Créateur ﷻ. Crie dès lors haut et fort : « Mon cœur m’a informé au sujet de mon Seigneur… » et fais-nous part de ce qu’il t’a dit. Ici, tes paroles seront Lumière, tes mouvements seront Lumière… de sorte que lorsqu’on te voit, on se souvient d’Allâh, et lorsque tu parles, tu nous fais parvenir au Créateur ﷻ. Mais malheureusement… oui, malheureusement… toujours, tu nous rapportes ce qui était, ce qui a été, ce que tu as entendu, ce que tu as remarqué… tu restes enchaîné aux directions, tu as remis en question l’Arbre et l’Isthme, t’imaginant que son temps est futur et à venir… alors que notre Seigneur l’a fait exempt de toute notion spatio-temporelle, affirmant clairement qu’il n’est : « ni oriental, ni occidental ». Pourquoi viens-tu donc le limiter à un temps futur et à venir, alors que le Seigneur a nié son implication passée, présente et future, mais plutôt en fit une réalité perpétuelle ?
« Lumière sur Lumière » jaillissant de la perfection, une Lumière supplémentaire : la Lumière du Malakoûte sur la Lumière du Jabaroûte, ou une Lumière ramifiée sur la Lumière originelle, ou une Lumière de distinction (farq) sur une Lumière de réunion (jam’)… comme s’il s’agissait d’une Lumière décuplée. Par le fait que tu aies nié le lien (wasl), ou par le fait que tu aies nié que quelqu’un te fasse parvenir à Celui à qui l’on parvient, le Créateur ﷻ… tu es toi-même devenu le lien (wasl). Mais qu’as-tu pris de ce lien ?
Tu as pris un supplément, parce que c’est ce que tu crois tirer de cette éducation : Lumière sur Lumière. De ce adab ou de ce soulouk, tu as pris la Lumière du ravissement (jadhb), devenant toi-même Lumière, tirant ta propre prédisposition directement du Créateur ﷻ et niant tout autre que Lui… tu as ainsi réuni la distinction (farq) dans la réunion (jam’), tu as réuni la ramification au fondement, de sorte que tu as véritablement connu comment flue le Un dans l’ensemble des chiffres, comment flue la particule dans la cellule et dans les corps palpables… jusqu’à ce qu’elle te fasse voir ce que tu vois, et comprendre ce que tu comprends.
« Allâh guide vers Sa Lumière qui Il veut » l’Apparent par Lui-même, Celui qui fait apparaître autrui, guidant à Sa contemplation et à Sa connaissance ceux qu’Il voudra d’entre Ses bien-aimés privilégiés. C’est ici que tu réalises que, véritablement, le Seigneur t’a aimé. Car si tu n’avais pas de Lumière, quelle serait donc ta particularité ?
Certains se pavanent et prétendent être majdhoûb (ravi dans la Présence divine), ou faire partie des gens de l’ouverture spirituelle… alors que, si tu n’as pas de Lumière, ton état n’est ni plus ni moins que celui du commun des mortels. Tu es exactement comme eux. Quand bien même tu aurais suivi des études poussées et atteint les niveaux de connaissance et de compréhension les plus distingués… sans Lumière, tu n’as rien de plus que qui que ce soit. Ces choses ne suffisent pas à faire de toi un privilégié, un être doté d’une particularité rare que les autres n’ont pas. Parce que eux aussi, s’ils voulaient vraiment ce que tu as, ils n’auraient qu’à agir et ils atteindraient ce que tu as atteint, voir plus. En revanche, cette Lumière… ils sont incapables de l’atteindre, excepté si pour ce faire ils se conforment à ce qu’a établi le Créateur pour y parvenir. Et si Allâh privilégie Ses bien-aimés, Il les fait parvenir à Sa contemplation et à Sa connaissance (ma’rifa). Quant à toi qui prétends être du nombre de ces privilégiés, alors que tu n’as ni vision, ni connaissance… tu es loin, très loin ! C’est comme si tu mélangeais la Lumière avec les ténèbres. Cela n’est pas permis. Reviens donc à la droiture… au lieu de penser et ressasser des choses passées, des choses pour lesquelles tu as sacrifié du temps, mais qui ne t’ont bénéficié en rien. Tu t’es imaginé être du nombre des gens de la droiture (istiqâma), tu as pratiqué l’évocation d’Allâh avec une telle abondance que tu en as rempli ton cœur… mais ce dhikr dans lequel tu as persisté pendant si longtemps, tu n’en as jamais tiré aucun fruit, aucun signe, aucune de ces théophanies lumineuses. A partir de là, rends-toi à l’évidence : tes œuvres n’ont porté aucun fruit. Et si on s’en remet à la parole de l’Imam Mâlik, tu es certes un pervers (fâsiq) : tu as mémorisé la Loi, sans rechercher l’esprit de la Loi. Tu as mémorisé une science que tu as fait courir sur ta langue… mais si l’on ouvrait ton cœur eu deux : ténèbres… noirceur… un état absolument terrifiant. Si y tombait quelque chose, on n’en verrait ni le début, ni la fin. Ces ténèbres sont « sur une mer profonde : des vagues la recouvrent, vagues au-dessus desquelles s’élèvent d’autres vagues, sur lesquelles il y a d’épais nuages. Ténèbres entassées les unes au-dessus des autres. Quand on étend la main, il s’en faut de peu qu’on ne la voie même pas. Celui qu’Allâh prive de Lumière n’a aucune Lumière. [5] » Tel est l’état de ton cœur : ferme les yeux, et prend conscience de ton état !
Si au contraire tu fais partie des gens des Lumières, les talents d’orateurs t’importent peu. La justesse et l’exactitude de la prononciation dans la lecture ne sont pas ta priorité… parce que tu te bases avec certitude (yaqîn) sur un retour à l’Origine Lumineuse, au point que parfois tu sois foudroyé par cette Lumière, que tu ne voies plus la moindre trace d’existence de toi-même, et que la Lumière ait submergé toute chose. Et alors… tu te réjouis, tu jubiles, car le Créateur ﷻ a embrassé toute ta présence.
Comment pourrais-tu renier cela ?
Et comment pourrais-tu continuer à superficiellement exprimer une science parlée, des citations transmises des maîtres de nos maîtres, qu’eux-mêmes prononcèrent sur base d’une certitude Lumineuse ?
Toi, tu as pris l’apparence des mots et tu en as délaissé l’esprit. Tu as rassemblé des informations que tu t’es contenté de répéter par ta langue… tu t’es mis à les chanter et à les glisser çà et là dans tes beaux discours… mais tu as oublié la Haqiqa de ce discours, qui est véritablement esprit, Lumière, guidée et retour à l’Origine. Ce par quoi notre Seigneur privilégia Ses bien-aimés, à l’instar de Ses Prophètes et de Ses Saints.
Celui donc qui ne voit pas cette Lumière et qui n’atteint pas sa Connaissance : celui-là n’a aucun privilège, aucune particularité qui le différencierait du reste des gens. Il ne fait partie que du commun des gens de la droite. Nous ne disons pas qu’il est du nombre des égarés, car ses actes apparents ne sont pas ceux des égarés… seulement les œuvres et la science, aussi abondantes soient-elles, sont renvoyées au néant tant que le voile demeure. Tant que le voile persiste, qui que tu sois, nous ne pouvons te considérer comme étant un savant, et nous ne pouvons faire ton éloge et t’élever en te désignant comme le détenteur d’une science. Tant que le voile persiste, quand bien même tu veillerais en prière tes nuits entières et jeûnerais toutes tes journées, nous ne pourrions t’élever et faire ton éloge. Car, dans la mesure où ta science et tes œuvres ne t’apportent aucun fruit… quel est leur intérêt ? A quoi cela te sert-il, si malgré tout tu demeures dans un voile de ténèbres ?
Chez les gens de la vision, l’univers tout entier est Lumière, tandis que chez les gens voilés, il n’est que ténèbres. Vois donc où tu te positionnes. Car chez les gens du dévoilement, les gens des réalités ésotériques, l’univers et tout ce qu’il comprend… ils ne disent pas qu’il est Lumière, mais plutôt ils le voient et le réalisent comme tel ! Lorsqu’ils accomplissent le dhikr, les formes matérielles et apparentes disparaissent. Lorsqu’ils entrent en Présence divine, leur propre être se dissout. Ne demeure que Lui ﷻ. Tels sont les gens de la vision et de la contemplation… et non pas les gens des paroles et du blabla.
Les gens voilés quant à eux, lorsqu’ils parlent et s’expriment au sujet de ces créatures et de ces corps apparents, ils les désignent comme étant ténèbres… évidemment, car les ténèbres ne voient que des ténèbres. Et pourquoi voient-ils l’univers comme étant ténèbres ?
Parce que l’univers est ce qui les cerne… de même que les ténèbres les cernent de toutes parts. De ce fait, ils ne peuvent percevoir que des ténèbres. Ces formes apparentes, lorsque tu fermes les yeux, et que tu constates que ton cœur n’est que noirceur sur noirceur… sache qu’elles n’ont fait que t’éloigner de la Présence divine. Tu n’as pu concevoir ce monde que dans la dimension ténébreuse du voile qui te prive de la Lumière, ou qui te prive du Souffle divin. Si tu parvenais à atteindre cette Lumière, tu constaterais qu’au contraire, toutes ces formes du monde qui te cerne ne sont que Lumière. Où que tu te tournes, à droite comme à gauche, tu ne verrais que de la Lumière. Ce que tu vois les yeux ouverts n’est jamais qu’à la mesure de ce que tu vois les yeux fermés. Il n’y a pas de différence. Tant que tu considèreras le monde comme existant, les ténèbres persisteront dans ton cœur. Si tu te tournes vers le monde et ses problèmes, les passions qui y sont liées, ton cœur devient ténébreux. Toujours, fais une introspection et établis toi-même les conclusions sur ton état intérieur…
Si tu reviens à la Lumière, et qu’elle devient pour toi telle une explosion lumineuse… tu verras cette même explosion Lumineuse les yeux ouverts, et tu constateras que les choses qui te cernent n’existent plus. Tu devras alors fournir un effort pour faire réapparaître ces choses, pour rétablir ce voile occultant leur réalité Lumineuse. C’est à ce moment-là que tu deviendras effectivement un Arbre isthmique (ni oriental, ni occidental). Telle est la Haqiqa, et tel est le cheminement. Il ne s’agit pas de paroles en l’air : c’est du concret, ce sont des actes, un état persistant, de jour comme de nuit.
C’est comme le soleil, tu en as un besoin vital.. si un matin il ne se lève pas, tu te plonges dans la prière de l’éclipse, afin que sa lumière te revienne et que tu sois en mesure de vivre ta journée et faire ce que tu as à faire. La disparition des rayons du soleil, de la lune ou des étoiles, suscite en toi la peur et l’effroi… comment n’as-tu donc pas peur de ton état, toi qui es tout entier éclipse !? Tu es une éclipse solaire et lunaire à la fois, une éclipse perpétuelle qui plus est, de jour comme de nuit… le monde vaut mieux que toi ! Le soleil vaut mieux que toi, la lune vaut mieux que toi. L’univers tout entier travaille et s’articule autour de la mise en évidence de la lumière du Seigneur ! Mais toi… ce n’est pas deux rak’at que tu dois prier pour l’éclipse lunaire et solaire… toi, tu dois te prosterner et ne jamais te relever, persister ainsi toute ta vie, jusqu’à ce que le Seigneur ﷻ te fasse parvenir Sa Lumière et qu’Il te sauve des ténèbres des illusions et de l’éloignement.
Pour cela évidemment, il te faudra commencer par rechercher un Imâm, en te plaçant toi-même comme suiveur (ma’moûm). Quand bien même tu serais l’Imâm des Imâms, tu dois redevenir ma’moûm. Sans cela, tu n’obtiendras jamais rien. Tes paroles resteront des paroles proférées contre toi-même, les ténèbres continueront à te cerner de toutes parts. Tu ne percevras rien d’autre que tes propres ténèbres. Si tu t’assois dans une pièce sombre, dans le dernier tiers de la nuit, ou la moitié, ou le quart… ferme les yeux, ou simplement, éteint la lumière électrique, puis considère ce que tu vois. Si la pièce est remplie de ténèbres : c’est là ta Haqiqa ! Ce n’est pas la Haqiqa de la pièce, mais ta Haqiqa à toi ! « Allâh est la Lumière des cieux et de la Terre » : sa Lumière englobe également la pièce dans laquelle tu te trouves. Alors, pourquoi ne la vois-tu pas !? Pourquoi ne te la fait-Il pas voir !?
C’est toi qui ne veux pas la voir, et non pas Lui qui n’a pas voulu te la montrer ! C’est toi qui ne Lui a jamais prêté d’importance, c’est toi qui L’as méprisé et qui a prétendu élever ta nafs au-dessus de Lui ! C’est toi qui te dis « Je suis le meilleur, j’ai étudié, j’ai atteint ceci, j’ai réalisé cela, je suis Imâm… » Tout ceci n’est pour toi qu’éloignement. Tu te noies dans les ténèbres, et tu ne trouves aucun sauveteur pour t’en tirer. Tu restes comme tu es, tu deviens une calamité de noirceur, incapable d’atteindre quoi que ce soit. Si tu devais être un gaz, tu serais le carbone. Tu ne serais pas de l’oxygène, ni quoi que ce soit dont on puisse tirer bénéfice. Et si tu devais être un mouvement, tu serais l’immobilité (soukoûn). Soukoûn sur soukoûn sur soukoûn sur soukoûn de ténèbres.
Disions-nous, chez les gens de la vision, l’univers tout entier est Lumière, tandis que chez les gens voilés il est tout entier ténèbres. Cet univers de ténèbres cernant les gens voilés de toutes parts, ils ne peuvent voir autre que des ténèbres, où qu’ils se tournent. Celui donc qui reviendra au Créateur et au Seigneur de l’univers, celui-là réalisera que Allâh le cerne de toutes parts, et de ce fait il ne verra plus que Sa Lumière ﷻ, où qu’il se tourne.
« Et Allâh est Savant de toute chose », Il connaît les exemples et leurs applications, et Il dévoile aux Saints leur pleine réalisation (tahqîq) et l’effacement en eux. De ce fait, même si tu venais me dire que tu fais partie des gens de la piété et de la science… retourne donc à ce verset : « Allâh est Savant de toute chose » c’est-à-dire qu’Il sait si oui ou non tu es digne de ces exemples donnés. Il sait si tu les as mis en application, si tu les as pleinement réalisés, si tu t’es effacé et si tu as disparu en eux. Je peux très bien, par souci de bienséance, te désigner comme étant un Waliy… cela dit, notre Seigneur est et demeure plus Savant que moi et que toi. Il Sait parfaitement de quoi il en retourne et quel est ton état. S’Il te transmet la preuve évidente, alors tes paroles seront véridiques, et mon attestation te concernant sera pour toi une tazkiya. Si en revanche tu n’as rien de tout cela, quand bien même tu viendrais prétendre être le Saint des Saints… une fois seul avec toi-même, tu réaliserais que tu es en vérité exclu du cercle, et que tu n’as aucune part dans cet état spirituel.
Il ne te resterait dès lors plus qu’à t’appliquer et à te conformer le plus fidèlement possible au suivi scrupuleux, en veillant à ne jamais relever la tête avant l’Imâm, ni le devancer dans la lecture du Coran, ni te confronter à lui dans quoi que ce soit… jusqu’à ce que le Seigneur te fasse voir de quoi il en retourne, que tu deviennes un tison de Lumière. Alors, tu serais en droit effectivement de dire « Je / Ana« , s’établirait en toi le réceptacle (moustaqarr) de la Noubouwa, et tu prononcerais dès lors le Alif – malgré qu’il ne soit pas prononçable -, ne prononçant en vérité que cette explosion Lumineuse survenue dans ton cœur : le Point, en sa qualité de hamza (ء)… demeurera alors la trace (le Alif), la trace de ton cheminement que nous pourrons alors suivre. C’est ainsi que se précisera si oui ou non tu es véridique.
[1] Sourate al-Noûr, verset 35.
[2] Rapporté par al-Boukhâriy et Muslim.
[3] « Quiconque s’initie au Fiqh (jurisprudence) sans s’initier au Tasawwuf tombe dans la perversion. Et quiconque s’initie au Tasawwuf sans s’initier au Fiqh tombe dans l’hérésie. Quiconque allie les deux atteint la Vérité. »
[4] Référence au fait que, dans le récit du mi’raj, après être parvenu à Sidrat al-Muntaha, le Prophète ﷺ a entendu le crissement des qalams à l’aide desquels les anges écrivaient sur les feuillets de la Table Gardée (al-Lawh al-Mahfoudh).
[5] Sourate al-Noûr, verset 40.