Médite sur la création d’Allâh !

بسم الله الرحمن الرحيم
و الصلاة و السلام على أشرف المرسلين
و على اله و اصحابه أجمعين

Médite sur la création d’Allâh !

Résumé de l’assise du 16 Mars 2018 / Jumu’a 28 Jumada II 1439 [Partie 6] :

[…]
Dans le verset suivant, le Seigneur ﷻ nous dit bien : « Ceux qui, debout, assis, couchés sur leurs côtés, invoquent Allâh et méditent sur la création des cieux et de la Terre… » et Il n’a pas dit « …qui méditent sur Allâh » ! Parce que c’est cela, le véritable chirk ! Plutôt, Il a bien dit : « et qui méditent sur la création des cieux et de la Terre ». La méditation se fait sur la création : comment furent créés ces cieux et cette Terre ? La méditation sur le comment de la création de ce monde, c’est une Sunna, c’est une obligation, c’est une Science. Il incombe à toute personne responsable de s’appliquer et de travailler à cela, par l’évocation d’Allâh bien évidemment.

« …ceux qui méditent sur la création des cieux et de la Terre, en disant : « Seigneur, Tu n’as pas créé cela en vain ! Exaltée soit Ta transcendance ! Garde nous du châtiment du Feu. » [1]
C’est-à-dire que cette méditation sur la création des cieux et de la Terre ne fait que te rajouter en Connaissance du Créateur ﷻ… il n’y a pas de chirk ici, ni de volonté de Le concurrencer… non, bien au contraire, il ne s’agit que d’une totale remise et soumission à Sa Volonté. Et c’est ainsi que tu peux réaliser que Allâh ﷻ est au-delà et transcende tout ce à quoi tu as pu parvenir. Ainsi, tout ce que tu auras pu acquérir ne sera jamais qu’une partie infime de la Science du Seigneur, et en aucun cas Son Essence. Notez bien que la Science de l’Essence, ce n’est pas l’Essence.

C’est ici que tu comprends et que tu réalises la grandeur de la divinité (oulouhiya) et de la seigneurie (rouboubiya) qui t’a fait parvenir à la compréhension d’une partie des règles et des nawâmis de la Sagesse divine selon lesquelles est créé cet univers… Voilà, c’est cela, la Science véritable. C’est ce que Allâh ﷻ nous a laissé, et ce sur quoi Il nous rendit obligatoire de méditer. Il ne s’agit pas ici de méditer sur des règles qu’aurait conçu l’être humain de toute pièce, mais plutôt de règles établies par le Créateur Lui-même ﷻ. Chaque être humain fut créé musulman et croyant, il ne lui reste plus qu’à s’adonner à la pratique du dhikr du Nom « Allâh », mais bien sûr avec la Permission (idhn) ! « dans des maisons que Allâh a permis (idhn) que l’on élève et qu’on y invoque Son Nom » [2]. Tu dois donc prendre le idhn de l’élévation, afin que s’ouvrent à toi les portes de l’ascension spirituelle.

Tu débutes alors dans l’évocation du Nom « Allâh », et tu accompagnes cette évocation par la méditation. Ici il ne s’agira pas pour toi de réaliser un dhikr sec, comme le font certains… on les voit rire pendant le dhikr, ou pendant la Hadra il ouvre ses yeux et regarde à droite à gauche… et il s’imagine faire partie des gens du dhikr. Bien au contraire, tout son état n’est que sécheresse. Il n’a rien du tout. Le dhikr qui n’est pas accompagné de méditation, de crainte révérencielle, de concentration et d’humilité vis-à-vis du Seigneur ﷻ… le dhikr qui n’est pas accompagné de pudeur (hayâ’), dans la Présence divine… sachant bien que la pudeur est un sentier d’entre les sentiers de la Foi… sois absolument certain que ce dhikr là ne te fera jamais parvenir à quoi que ce soit !

Fais du dhikr ou n’en fais pas, prosterne-toi ou ne te prosterne pas, tiens-toi debout sur deux pieds ou bien sur un seul, jeûne ta journée et rajoutes-y la nuit… tu n’obtiendras jamais le moindre résultat ! Si tu ne te forces pas, dans un premier temps, à faire montre de cette pudeur, pensant au fait que ton Seigneur surveille tes moindres faits et gestes… car le Hadîth est limpide, sayiduna al-Mustafa ﷺ dit : « La foi (al-Imân) est de soixante-dix sentiers : le plus élevé est « lâ ilâha illa Allâh » et le moindre consiste en le fait de retirer ce qui fait obstacle sur la voie. Et la pudeur (hayâ’) est un sentier d’entre les sentiers de la foi. »

A partir du moment où la pudeur est un des sentiers de la foi… si tu vois que l’individu n’en a aucune, même au milieu d’une assise de dhikr, quand est-ce qu’il va faire preuve de pudeur ?
Quand va-t-il pouvoir être considéré comme faisant partie des gens au degré élevé auprès du Seigneur ?
Il est vulgaire dans ses paroles, vulgaire dans sa manière d’être et de se comporter… celui-là n’a aucune part en cela, il n’a aucune chance de parvenir à saisir un jour les nawâmis al-ilâhiya et d’en prendre la Science des Noms. Celui-là n’a rien du tout. Car toute chose, tout état a des signes indicateurs, une preuve évidente. Montre-nous donc ce que tu as à montrer aux anges comme Science… jusqu’à ce qu’on constate qu’ils se sont effectivement prosternés devant toi. A ce moment-là, nous attesterons que tu as effectivement reçu le Khilafa, que Allâh a fait de toi un Waliy, et que tu as saisi les nawâmis al-ilâhiya.

…à suivre…


[1] Sourate âl ‘Imrân, verset 191.
[2] Sourate al-Noûr, verset 36.

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