La lumière n’est pas que l’esprit du Prophète ﷺ…

أعوذ بالله من الشيطان الرجيم
بسم الله الرحمن الرحيم
بسم الله الرحمن الرحيم
بسم الله الرحمن الرحيم
بسم الله بسم الله بسم الله
الله الله الله
و لا حول و لا قوة إلا بالله العلي العظيم

Résumé de l’assise du 6 Novembre 2015 / Jumu’a 23 Muharram 1437 [Partie 3] :

Allâh ﷻ a établi le Shaykh en tant que vicaire (khalîfa) sur terre pour Lui et Son Messager ﷺ, ainsi que comme miséricorde et guidée pour Ses serviteurs. « Et nous ne t’avons envoyé que comme miséricorde pour les mondes. »

Tu veux connaître ce que veut dire la miséricorde ? Tu veux savoir ce qu’est la miséricorde divine, au sujet de laquelle Il ﷻ dit : « Ma miséricorde devance Mon courroux »  ou dans le Coran « Ma miséricorde englobe toute chose. » … ?
La miséricorde, c’est al-Mustafa ﷺ.

Si tu fais partie de ceux qui s’en tiennent uniquement aux corps, si tu es de ceux qui réclament la manifestation corporelle et physique de la lumière : retourne 14 siècles en arrière, et tu connaîtras la forme corporelle de cette miséricorde.

Si en revanche tu fais partie de ceux qui se sont rattachés à l’origine réelle de cette forme physique, à savoir la lumière muhammadienne, alors tu sais que cette lumière que tu contemples et qui ne te quitte jamais, c’est la miséricorde d’Allâh elle-même ! C’est l’esprit de al-Mustafa ﷺ. Et lorsque je dis l’esprit de al-Mustafa ﷺ… c’est juste pour que tu comprennes. Parce qu’en vérité, on devrait dire « C’est Muhammad ﷺ ! » Le fait de parler d’esprit, ou de lumière… c’est simplement pour que ta compréhension soit en mesure d’accepter les choses telles qu’elles sont.

Tu cherches la vision du Messager d’Allâh ﷺ … mais tu le vois ! Cette vision de la lumière est plus élevée encore que la vision de la forme physique. La forme physique est relative à un temps et à un lieu donné. En revanche, la lumière est apparue avant même que n’apparaisse la forme Adamienne. Elle demeura apparente dans la forme Adamienne. Et elle demeurera apparente après la forme Adamienne. Puis, nous serons présentés au Jour dernier, et nous serons tous ressuscités dans une forme qui suivra celle de cette lumière originelle… et alors, lorsque tu chercheras le Messager d’Allâh ﷺ… peut-être sera-t-il là, juste devant toi, mais tu ne le reconnaîtras pas.

Si tu réunis des personnes ayant rêvé du Messager d’Allâh ﷺ… si tu leur demandes de te décrire ce qu’ils ont vu, tu constateras qu’il n’y a pas 0,01% de similitude d’une description à l’autre. Pourtant, tous ont vu ce qu’ils ont vu, sans l’ombre d’un doute, car il ﷺ nous informe que « le Shaytân ne peut emprunter ma forme. » Chacun a reçu une manifestation du Messager d’Allâh ﷺ qui diffère de l’autre, tout simplement parce que pour l’un, il ﷺ se manifesta selon le premier ciel, pour l’autre selon le deuxième ciel, ou selon le troisième… etc.

Al-Mustafa ﷺ réalisa l’ascension (mi’râj) jusqu’au premier ciel, où il vit sa propre forme, en la personne de Adam (‘alayhi s-salâm). C’est-à-dire que la lumière l’accueillit, dans le premier ciel, dans la forme de Adam (‘alayhi s-salâm). Nous, par insouciance et par ignorance, on dit qu’il a été accueilli dans le premier ciel par Adam (‘alayhi s-salâm)… SubhânAllâh… si Adam est dans le premier ciel, alors qui se trouve dans la tombe de Adam ?

Puis, une fois parvenu au septième ciel, il aurait été accueilli par Ibrâhîm (‘alayhi s-salâm). Mais alors, qui se trouvait dans la tombe de Ibrâhîm ? Fais fonctionner ton intellect un petit peu.

Al-Mustafa ﷺ s’est manifesté, depuis l’esprit originel, dans la forme de Adam, de sorte qu’il s’accueillit lui-même, dans le premier ciel. C’est en ce sens que les deux noms purent se faire face, à savoir al-Chahîd et al-Mu’min, qu’il transmit son salâm, et qu’il répondit à ce salâm. Puis le deuxième ciel, puis le troisième… jusqu’à atteindre le septième ciel.

Après le septième ciel, il s’adressa à son premier miroir et lui dit qu’il souhaitait à présent accéder à la manifestation théophanique (tajalliy) de lui-même pour lui-même, sans la présence d’aucune autre forme. Ce à quoi Jibrîl (‘alayhi s-salâm) lui répondit qu’il en était incapable, qu’il ne connaissait pas une telle théophanie. La forme de Jibrîl (‘alayhi s-salâm) demeura donc dans le septième ciel, tandis que la lumière transperça sidrat al-muntahâ.

Que vois-tu donc à présent ?
Tu constates que la réalité Muhammadienne aspira au dépouillement de toute forme qu’elle pourrait être amenée à prendre, et elle adopta (takhallaqat) sa propre nature originelle, parvenant ainsi à sidrat al-muntahâ.

Quant à toi, tu l’as méprisée et mésestimée… à cause de quoi ?
A cause de ton ignorance crasse et à cause de ton rattachement acharné aux formes. Cette forme physique à laquelle tu es si attaché… tu sais pourtant que le Seigneur te retournera cet attachement contre toi-même, puisque les vers viendront te la dévorer, dans la tombe. Si seulement ton tableau pouvait être effacé avec une brosse… non. On te l’effacera avec des vers et des serpents, jusqu’à ce qu’il ne reste absolument rien de cette forme qui est la tienne.

Le Seigneur veut que seule Sa lumière perdure !
Toi qui récites « Allâh est la lumière des cieux et de la terre. »… tu viens, tu te présentes au cœur-même de Sa lumière, et tu veux y faire apparaître une forme !? Aie honte d’Allâh ! Tu constates ici que, ne serait-ce que sur ce plan-là… tu es loin, tu es tellement loin de la ma’rifa ! En vérité, tu n’as même pas encore posé le pied dans la khalwa.

Attention, ici je te parle par le lâm al-qabd… mais je te montre, au travers de ces enseignements, que tu n’as même pas encore compris le hâ’ al-hawiya. Malgré ton niveau d’études, malgré tes lectures du Coran, malgré tes prétentions à l’avoir mémorisé, à l’avoir étudié, médité, etc… Juste sur ce sujet que nous venons d’évoquer, tu es loin, tu es très très loin.

Alors à présent, montre-moi le tawhîd d’Allâh. Non. Plutôt, Il S’est Lui-même Unifié, par Lui-même, sans ta création à toi, et sans ton existence. Loue donc ton Seigneur ﷻ, et prosterne-toi à Lui d’une prosternation de reconnaissance (chukr), pour le fait qu’Il t’ait créé. Plutôt que de t’énerver et de cracher sur ce bas-monde… Remercie le Seigneur de t’avoir fait exister dans ce bas-monde, où tu pus connaître et distinguer l’analogie (tachbîh) de la transcendance (tanzîh), où tu pus connaître la réalité de al-hulûl wa al-ittihâd, où tu pus distinguer le Créateur de Sa création.

Toi, tu n’es rien devant Lui… tu n’es que néant, dans le néant. Et l’essence divine, quoi que tu puisses en dire, quelle que soit la manière avec laquelle tu voudrais la décrire, l’exprimer… tu n’en as en vérité absolument aucun droit, si ce n’est par la porte du Prophète ﷺ. Et le Prophète ﷺ t’a laissé un mystère à élucider à sidrat al-muntahâ, ainsi que dans les sept cieux… il t’a laissé un mystère à élucider dans le fait de passer du périmètre (ihâta) au centre (markaz), et du centre au périmètre… complétant ainsi les rayons d’un disque plein s’élevant dans la présence divine, pour finalement dire : « Tu es tel que Tu T’es Toi-même élogié. » Après quoi, il revint… et il nous rapporta la plus savoureuses des adorations, le lien (sila) le plus noble qui soit, que nous appelons communément al-salât.

Bien qu’en vérité, nous ne soyons, dans notre rapport à cette prière (salât), que dans un état de qadâ’ (acquittement d’une obligation) et non dans un état de qiyâm (réalisation). Car celui qui a pleinement réalisé (aqâma) son lien avec le Seigneur, son pied se trouve sur la septième terre, tandis que son front, lorsqu’il se prosterne, se trouve à sidrat al-muntahâ. Celui-là, sa prière surérogatoire (nâfila) passe avant sa prière obligatoire (fard). Parce que pour lui, le fard est un qadâ’, tandis que la nâfila est un rapprochement du Miséricordieux. Quant à toi, évidemment, tu considères tout de manière inversée.

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